La Grande Guerre en Anjou

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Brèves des archives départementales de Maine-et-Loire

Exposition « Jours de guerre à Verdun. Photographies d'Edmund Malicki », au kiosque du Mail, à Angers

05 mars 2016

C’est par l’intermédiaire d’une famille angevine que les Archives départementales de Maine-et-Loire ont été amenées à faire connaître l’œuvre d’un photographe Polonais, Edmund Malicki. Celui-ci, établi en 1914 à Poznan, fut enrôlé malgré lui dès le début de la guerre dans l’armée prussienne et chargé par l’autorité militaire d’effectuer des reportages photographiques après les combats.

Jusqu'en 1917, il photographie les différents états du front et les positions des troupes, notamment à partir de ballons d’observation utilisés alors par les armées. Les photographies ici présentées parcourent les principaux sites de la bataille de Verdun : Douaumont, Warville, Ormes, Flabas, Gremilly ... certains d’entre eux, comme le village d’Ormes, qui fut plus tard déclaré « Mort pour la France », ne seront d’ailleurs jamais reconstruits. 

Prises essentiellement pendant les accalmies, ces images témoignent des ravages de la guerre : paysages dévastés, édifices effondrés, rues éventrées, toutes expriment la désolation, jusqu’à cette vue du cimetière de Wavrille qui porte pour légende « La dernière porte », celle par laquelle passèrent plus de 300 000 soldats français et allemands tombés dans « l’enfer de Verdun ».  

Quoiqu'il agisse sur commande, Edmund Malicki ne se départit jamais de son talent de photographe qui lui fait rechercher le meilleur cadrage, le jeu des lumières, l’image saisissante. Les photographies parlent d’elles-mêmes : la froideur de l’hiver, le calme figé de la campagne après les bombardements ; quelques silhouettes de soldats, quelques rares habitants : la présence humaine se résume à peu de choses, seuls dominent le gris et le noir dans  les paysages glacés

En 1918, Edmund Malicki revient en Pologne, et poursuit jusqu'à la fin de sa vie son activité de photographe. Suivant son désir, ses deux filles ont souhaité, au soir de leur vie, transmettre  à la France ce précieux témoignage

Exposition réalisée par les Archives départementales de Maine-et-Loire

Conception : Elisabeth Verry
Clichés : Eric Jabol
Scénographie : Raphaël Aubrun

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