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SEMAINE DU 7 AU 13 OCTOBRE 1918

07 octobre 2018

Le Messager de l’Ouest (81 JO 9) est centré sur les décisions diplomatiques de la Triple Alliance. Après la signature de la paix avec la Bulgarie et l’abdication du roi Ferdinand, les puissances centrales se retrouvent désormais seules face aux troupes alliées. Les membres historiques de cette alliance doivent décider prochainement de la conclusion à donner à cette guerre et s’ils capituleront en faveur de la paix. Le gouvernement allemand essaie de gagner du temps en discutant sur les conditions de l’armistice, mais leurs revendications n’ont plus aucun poids dans la balance diplomatique du fait de leur défaite sur le champ de bataille. La signature de l’armistice est désormais imminente bien que les combats continuent à faire rage entre les deux ennemis et que la France perde l’un des ses meilleurs pilotes.

L’aviateur Roland Garros est porté disparu

 


L’aviateur Roland Garros est parti en reconnaissance le 5 octobre et n’est jamais rentré à la base. Un avis est donc lancé dans la presse nationale pour tenter d’élucider les circonstances de sa disparition. Déjà fait prisonnier de guerre le 18 avril 1915, il avait réussi à s’évader avec l’aide de l’aviateur Marchal il y a un an. Roland Garros est « l’un des plus grands pilotes français, d’une audace et d’une dextérité incomparables ». Il détient le record du monde de hauteur à 3 900 mètres et a effectué la première traversée de la Méditerranée en aéroplane. Dernièrement, il essayait de mettre en place le tir aérien à travers hélice. « Le capitaine de Chevin, qui, sur un autre appareil, l’accompagnait dans sa mission, n’a pu donner aucun renseignement sur les conditions de sa disparition, qui sont complètement inconnues ». La conclusion la plus probable serait qu’il soit mort.

L’abdication du roi bulgare Ferdinand

 


La signature d’un accord de paix entre les membres de l’Entente et le royaume de Bulgarie entraîne presque inévitablement la chute du monarque ayant soutenu l’Alliance durant la guerre. Le vendredi 11 octobre 1918, le roi Ferdinand abdique en faveur de son fils. « En raison du concours des circonstances qui se sont produites dans le royaume et qui exigent de tout citoyen que les sacrifices aillent jusqu’au sacrifice de soi-même pour le bien de notre patrie, je désire donner le premier exemple du sacrifice de moi-même et malgré les liens sacrés qui depuis 32 ans m’unissaient si fermement à ce pays pour la prospérité et la grandeur duquel j’ai donné tout ce qui était dans mes forces, j’ai décidé de renoncer à la couronne royale en faveur de mon fils aîné son Altesse le prince royal Boris de Kisnevo », futur Boris III.

La demande des Empires Centraux

 
Légende : La demande des Empires Centraux (Le Messager de l’Ouest du 13 octobre 1918. 81 JO 9)
L’Autriche-Hongrie a décidé de faire le premier pas en faveur des négociations de paix à la fin du mois de septembre 1918. Les dernières défaites de l’armée allemande ont convaincu l’Allemagne et son allié turc de suivre l’exemple de leur voisin. La Triple Alliance a résolu « de faire demander simultanément au président Wilson, par l’intermédiaire des gouvernements chargés de la représentation de leurs intérêts aux États-Unis, une armistice générale, et l’ouverture des négociations de paix » sur la base de quatorze points. Le monde est dans l’attente de la réponse définitive du Reichstag car le nouveau chancelier, Max de Bade, émet certaines réserves lors de son discours d’entrée. La proposition est longuement débattue et les réclamations se portent au nombre de trois. Les points à discuter sont : la restauration de la Belgique, l’entente commune pour décider du sort de l’Alsace-Lorraine et l’entrée de l’Allemagne dans la Société des Nations. En position de force, le président Wilson réplique par cinq obligations : l’évacuation de tous les départements français envahis, ainsi que de la Belgique, Roumanie, Monténégro, Serbie, mais également la reconstitution de la Pologne avec un accès à la mer et l’évacuation des territoires russes obtenues suite à la paix de Brest-Litovsk.

Le marcassin apprivoisé de Corné

 


Un couple de commerçant, tenant une beurrerie-fromagerie à Mazé, a recueilli l’hiver dernier un jeune marcassin que la famille apprivoisa. « Il allait chez les voisins, jouait avec les enfants et n’étant point méchant, vivait en toute liberté ». L’animal constitue une curiosité locale qui attire et étonne les habitants de Maine-et-Loire. Alors que le marcassin égayait joyeusement les alentours, un des voisins du couple le reçut un jour avec deux coups de fusil. La jeune bête s’en retourne alors mourir chez son maître, mais son histoire ne s’arrête pas là, bien au contraire. « Le beau-père des époux demande alors à M. Menou « naturaliste, préparateur du Musée d’histoire naturelle d’Angers, d’empailler le jeune marcassin qui continuera à être un objet de curiosité peu commun ».


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