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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 11 AU 17 MARS 1918

11 mars 2018

L’Intérêt Public de Cholet (68 JO 11) revient progressivement aux informations locales après la succession des événements diplomatiques importants à l’Est de l’Europe. La signature des traités de paix russo-roumains avec l’Allemagne a en partie occulté la vie du département et de la France en général. Cette dernière continue à subir les assauts répétés des avions allemands sur la capitale tandis que les usines à gaz ferment une par une, privant les français des derniers restes de confort à l’arrière.

Les avions Boches sont revenus deux fois sur Paris

 
Légende : Les avions Boches sont revenus deux fois sur Paris (L’Intérêt Public de Cholet du 17 mars 1918. 68 JO 11)
Les bombardements de Paris continuent sans relâche, depuis le début de l’année 1918. Les 8 et 11 mars 1918, un raid aérien colossal revient par deux fois frapper la capitale française. 10 à 12 escadrilles allemandes,  « comprenant au total une cinquantaine d’avions se sont succédé [sic] », tentant de percer la défense aérienne française composée quant à elle de 61 appareils. La banlieue de Paris est la principale victime de cette attaque et les autorités dénombrent une dizaine de morts pour le premier passage, et une trentaine pour le second. Un mouvement de foule dans le métro parisien a en effet provoqué la mort de plusieurs personnes.

La coopération du Japon

 


« Le gouvernement japonais a publié ces jours derniers un communiqué dans lequel il explique le caractère qu’il revient d’attribuer à son intervention, qui serait imminente. Cette note rappelle que l’action militaire du Japon en Sibérie est la conséquence même du traité d’alliance qu’il a conclu avec l’Angleterre en 1905, et aux termes duquel il doit mettre ses forces à la disposition de l’Empire britannique au cas où les Indes anglaises se trouveraient menacées. Son intervention est également justifiée par les nécessités de la défense nationale, puisqu’il s’agit de préserver d’une invasion allemande les grands marchés d’Extrême-Orient ».

Fermeture de l’usine à gaz sur Cholet

 


La crise des transports et la pénurie de charbon mettent à mal l’économie et l’approvisionnement local. Le maire de Cholet doit annoncer aux habitants de la ville que l’usine à gaz est poussée à la fermeture. « Malgré les démarches les plus pressantes, il a été impossible en raison de la difficulté des transports, de recevoir le charbon destiné à l’Usine à gaz ». L’usage du dépôt sera complètement suspendu à partir du 11 mars 1918, privant les habitants du peu de confort qui leur restait durant cette guerre.

Le « piqueur » de Nantes

 


Un étrange individu rôde depuis quelques temps dans les rues de Nantes. Surnommé le « piqueur », cet homme a pour obsession de venir « piquer » les jeunes femmes se promenant seules à la nuit tombée : « c’est un individu qui, à la nuit tombante, suit les jeunes femmes et les jeunes filles se promenant seules, les « pique » par derrière ou aux mains avec une sorte de stylet, puis prend la fuite rapidement ». Les motifs de ces agressions à répétition ne sont pas bien connu des forces de police, qui pensent malgré tout avoir à faire à un « sadique ». Les rumeurs les plus effrayantes se propagent au sujet de cet inconnu et l’opinion imagine déjà que les aiguilles sont empoisonnées et que leur piqûre serait mortelle. La police de Nantes nie en bloc toute affirmation de ce genre et pense être sur la piste d’un suspect potentiel.


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