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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 10 AU 16 JUIN 1918

10 juin 2018

Le Pays Baugeois (90 JO 1) met en lumière la participation et l’effort des troupes australiennes dans le conflit. Les dominions de l’empire britannique jouent un rôle essentiel sur le front français durant l’offensive allemande du printemps 1918. C’est pourtant les divisions du camp allemand et ses tentatives pour ouvrir des discussions pacifiques qui accaparent le journal local de cette semaine. L’offensive allemande est doublée d’une offensive diplomatique en faveur de la paix qui ne convint pas les Alliés, alors en position de force sur le champ de bataille. Des tracts bavarois lancés durant les bombardements de Paris font état d’un gouvernement divisé et controversé, ce qui n’empêche les prisonniers allemands en France, de vouloir rejoindre leur pays.

Les Australiens font 233 prisonniers

 


La diversité des troupes présentes sur le front aux côtés des Alliés est parfois tronquée par leur rattachement aux grandes nations engagées : La France, l’Angleterre ou encore les États-Unis. L’empire colonial britannique est pourtant bien plus vaste que celui de la France et les origines des contingents sont d’autant plus nombreuses. Les Australiens sont ainsi présents dans les tranchées françaises durant la Première Guerre mondiale. Ils participent activement à la contre-attaque de l’Entente contre la grande offensive allemande. « La nuit dernière une opération de détail a été entreprise avec un plein succès par les troupes australiennes dans le voisinage de Morlancourt. Notre ligne au sud de ce village a été avancée sur une profondeur de près d’un demi-mille et sur une largeur d’un mille et demi ».

Deux boches s’évadent

 


« Deux prisonniers de guerre allemands se sont évadés la nuit de la scierie du Theil. Ces deux boches étaient cuisiniers […] Le premier parlant un peu français et l’autre nullement. Une gratification de 25 francs est allouée à la personne qui pourra les arrêter ».

L’offensive pacifique

 


L’offensive militaire allemande sur le front français s’est doublée d’une offensive « pacifique » qui ranime les espoirs ennemis de conclure la paix avec les puissances de l’Entente. « Cette fois-ci, les Allemands ont mené de front l’offensive militaire et l’offensive pacifique. Les Allemands font la guerre pour avoir la paix. Cette paix ils l’ont obtenue tant bien que mal, à l’est ; ils veulent l’avoir aussi à l’ouest, car ils sont las de la guerre et n’ont plus, à proprement parler, de buts de guerre. Les dépouilles de la Russie leur suffisent. Ils voudraient bien pouvoir en profiter. Pour cela, il leur faudrait se débarrasser de cette guerre qui entretient chez les peuples vaincus cette idée que l’Entente, par sa victoire finale, réparera leurs fautes et leur redonnera ce que l’Allemagne leur a pris ». Le gouvernement appelle donc la presse à de la conciliation et de la modération dans ses propos.

Tombé d’un avion allemand

 
Légende : Tombé d’un avion allemand (Le Pays Baugeois du 15 juin 1918. 90 JO 1)
Pendant les bombardements de Paris, des tracts ont été jetés à la population parisienne. Parmi eux, un papier d’un aviateur bavarois transmettant l’amitié de sa région à la France et critiquant vivement le gouvernement allemand : « la misère est grande en Bavière ; le peuple de ce royaume qui commit la faute, en 1871, de renouer à son indépendance, va au-devant de la ruine […] Il envoie à la mort des centaines de milliers de bavarois sans leur demander leur opinion : il les envoie d’ailleurs contre des peuples avec lesquels ils ne sont nullement en opposition d’intérêt. C’est ainsi que la Bavière n’a pas à se plaindre de la France qui lui a fait du bien, au contraire, au cours de l’Histoire ». L’empire allemand est donc susceptible de subir le même sort que la Russie et se diviser devant la scission des différentes régions qui le composent.


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