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SEMAINE DU 15 AU 21 JUILLET 1918

15 juillet 2018

Le Courrier de Saumur (31 JO 78) consacre une grande partie de ses colonnes à la seconde bataille de la Marne. La contre-attaque des Alliés dans le Nord de la France constitue une action capitale pour la suite du conflit. Les premiers résultats sont encourageants et placent l’Entente en position de force face à l’armée allemande. Depuis quelques mois, la mobilisation totale du territoire français est en marche et tournée vers la guerre. Les députés du gouvernement commencent à émettre quelques réserves sur l’affectation des dépenses de l’État, qui paralyse l’ensemble du pays. C’est bien la faveur de l’opinion publique que doit avant tout gagner le commandement militaire. La confiance d’un peuple envers son gouvernement est ce qui le maintient en place et les Russes en font la douloureuse expérience.

La seconde bataille de la Marne

 
Légende : La seconde bataille de la Marne (Le Courrier de Saumur du 20 juillet 1918. 31 JO 78)
La bataille engagée dans le Nord de la France n’a toujours pas trouvé d’issue militaire. Les deux camps s’affrontent avec violence pour assurer leur position. Après avoir défendu sans relâche les tranchées de l’Entente face à l’offensive allemande, c’est au tour des Alliés de contre-attaquer. La seconde bataille de la Marne est amorcée le jeudi 18 juillet 1918 par les troupes franco-américaines dans leur reconquête du territoire français. « L’ennemi, réagissant sur toute la ligne avec des réserves importantes, a tenté d’arrêter notre progression. En dépit de ses efforts, nous avons poursuivi notre avance sur la plus grande partie du front ».

Les Américains suivent avec passion la seconde bataille de la Marne

 


Outre atlantique, les citoyens américains suivent avec attention le déroulement des opérations franco-américaines. La seconde bataille de la Marne est une victoire pour les Alliés, la France et les États-Unis. C’est un pas de plus vers l’achèvement du conflit : « Le public suit avec passion la seconde bataille de la Marne. Une grande fierté règne partout, causée par la magnifique attitude des contingents américains sur le champ de bataille. Mais il n’y a aucune jactance et de nombreux journaux rendent hommage non seulement au général Pershing, mais aussi au général Foch, des succès américains, disant que c’est à sa haute direction, à sa façon de disposer et d’amalgamer les troupes alliées que sont dus ces succès. Les premiers résultats de la bataille n’ont d’ailleurs fait qu’augmenter la confiance et l’admiration en Amérique, pour le général Foch ».

La Chambre discute d’une série d’interpellations

 


Le ministre du ravitaillement et le sous-secrétaire d’état à la guerre répondent à une série d’interpellations émanant de la Chambre des députés. Un certain nombre de points restent à éclaircir avant que l’institution établisse un vote de confiance envers le gouvernement. Ce dernier doit répondre du retard de la correspondance en provenance du font, des wagons réservoirs manquants, de la pénurie du blé et des réquisitions : la consommation de vin aux armées et le transport de l’eau potable monopolisent en effet l’ensemble des wagons réservoirs recensés, ce qui pénalise les réapprovisionnements pour l’arrière. D’après les deux représentants du gouvernement, la production de blé en France est épuisée, le pays est en période de soudure et vit uniquement sur les importations.

Les Bolcheviks à la veille de la catastrophe

 


« Lénine et Trotsky multiplient les appels à la population lui demandant de sauver le gouvernement des soviets à la veille de la catastrophe. Le mouvement antibolchevique s’étend dans toute la Russie. Partout on refuse la nourriture aux gardes rouges. Des révoltes ont éclaté à Yaroslaff, Ribinak, et de nombreuses autres villes. Le pain manque complètement à Petrograd et dans toute la Russie septentrionale ».

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