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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 4 AU 10 FÉVRIER 1918

04 février 2018

Le Bonhomme Angevin (23 JO 12) évoque une fois de plus la mobilisation des Alliés et de la société française dans la Première Guerre mondiale. L’appui des forces américaines, l’engagement des femmes à l’arrière, la solidarité d’un peuple envers ses concitoyens et contre les traîtres de l’Entente contribuent à former un bloc uni face aux prétentions territoriales et militaires des puissances centrales. Cette unité envoie un message clair à l’ennemi ; la guerre n’est pas encore terminée et les forces en présence sont toujours prêtes pour le combat et la défense de la Patrie.

Le « Tuscania » torpillé au large des côtes irlandaises

 
Légende : Le « Tuscania » torpillé au large des côtes irlandaises (Le Bonhomme Angevin du 10 février 1918. 23 JO 12)
L’armée américaine use jusqu’ici de stratagèmes ingénieux pour amener ses troupes à traverser l’Atlantique, évitant ainsi les torpillages des sous-marins allemands. « Bien que le transport des troupes d’Amérique en France soit en pleine activité depuis sept mois, les sous-marins allemands n’avaient pu jusqu’à présent, couler aucun bateau affecté à ce service ». La catastrophe du « Tuscania » est ainsi atténuée par le nombre de troupes débarqué sereinement sur le front français, mais aussi le nombre de rescapés du naufrage. En effet, le « Tuscania » transporte à son bord plus de 2 397 soldats lors du torpillage et 2 187 d’entre eux sont sauvés, de même que les autres bâtiments naviguant à proximité. La victoire allemande est ainsi rétrogradée au rang du hasard.

L’ultimatum des bolcheviks à l’Angleterre

 


La trahison du gouvernement russe envers l’Entente et la guerre menée contre l’Allemagne passe toujours mal auprès des Alliés. Le gouvernement britannique refuse toujours de reconnaître et dialoguer avec le représentant de la Russie à Londres. « Les commissaires du peuple ont adressé un ultimatum à l’ambassade d’Angleterre à Petrograd, demandant la reconnaissance par le gouvernement britannique de M. Litvinoff comme représentant du gouvernement russe à Londres. Les commissaires font savoir qu’en cas de refus de la part du gouvernement anglais, des mesures rigoureuses seront prises envers les sujets britanniques » en Russie. Les menaces à peine voilées des bolcheviks envers leur ancien allié n’ont concrètement pas l’objectif de détendre les relations diplomatiques entre les deux pays.

Les droits de la femme

 


L’engagement des femmes dans l’effort de guerre et le remplacement des hommes mobilisés au front contribue largement à remettre en cause le statut et les droits accordés à la gent féminine dans la société française. L’émancipation économique des femmes trouvent un écho positif pour une future émancipation politique. « Le groupe des droits de la femme à la Chambre a décidé de mettre à l’étude les questions suivantes » :
1)    Le droit de vote municipal des femmes
2)    L’accès des femmes aux titres universitaires et aux emplois
3)    L’égalité de traitement pour l’égalité de travail
4)    La substitution du régime de la séparation des biens à celui de la communauté en l’absence d’un contrat matrimonial

Convoi de réfugiés en gare de Saumur


Les convois de réfugiés continuent à affluer dans l’Ouest, où la dangerosité des combats se fait moins ressentir. « Un train transportant environ six cents réfugiés, à destination des Deux-Sèvres, stoppa hier soit, jeudi, en gare de Saumur. Les autorités civiles et militaires de la ville firent servir un peu de réconfort à ces infortunés, préparé à l’abri des permissionnaires. Comme bien on pense, lait et café furent bien accueillis de tous ces voyageurs par force, dont le convoi arrivait ici avec un retard de près de cinq heures ».

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