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Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 1ER AU 7 AVRIL 1918
01 avril 2018
Le Messager de l’Ouest (81 JO 9) évoque cette semaine les conditions des premières ripostes des Alliés face à l’offensive allemande d’envergure dans le Nord de la France. L’unité de commandement est planifiée par l’ensemble des chefs militaires présents afin de consolider la solidarité entre les différentes troupes sur le front. Le général Foch est placé à la tête de cette nouvelle organisation militaire qui doit permettre de faire face aux Allemands. Les membres de l’Entente se félicitent de cette tactique tandis qu’à l’arrière du front, la population civile en Anjou fait toujours face aux désordres sociaux et aux restrictions.
Le général Foch est nommé généralissime des armées alliées
Légende : Le général Foch est nommé généralissime des armées alliées (Le Messager de l’Ouest du 7 avril 1918. 81 JO 9)
Les armées alliées présentes sur le front français font face à une offensive allemande sans précédent. La solidarité des troupes et l’unité de commandement constitue un aspect essentiel de la défense de l’Entente lors de cette ultime bataille rangée. « Avec le plein assentiment de sir Douglas Haig et du général Pétain, les gouvernements français et britanniques ont décidé de nommer le général Foch généralissime des armées franco-britanniques pour la durée des opérations présentes ».
Légende : Portrait équestre du général Foch (Illustration du 7 décembre 1918/ PER 147 30)
L’unité de commandement applaudie par les Alliés
L’unité de commandement réalisée par les français et les anglais dans le Nord de la France est largement applaudie par l’ensemble des membres de l’Entente. Le président Wilson télégraphie un message au général Foch, le félicitant pour cette décision : « puis-je me permettre de vous adresser mes sincères félicitations pour votre nouveau commandement. Une telle unité de commandement constitue un des plus heureux augures de notre succès final ».
Mutinerie à Saint-Sylvain
La Révolution de Russie a des échos importants dans tous les pays d’Europe, bien que la presse et les autorités locales essaient d’atténuer l’influence de ce socialisme révolutionnaire qui ne soutient pas l’état de guerre. Les citoyens russes sont présents jusqu’en Anjou et apportent avec eux les troubles de leur nation. Une mutinerie éclate ainsi à Saint-Sylvain dans la semaine. « Un groupe de travailleurs russes se sont mutinés et ont frappé leur chef de culture ». Une enquête est immédiatement ouverte par la gendarmerie.
Pour nourrir nos chiens
Le rationnement des populations en guerre laisse peu de place pour les dépenses et les productions superflues. Si les animaux de ferme sont toujours entretenus, les chiens de compagnie ou de bergers sont eux particulièrement touchés pendant la guerre. Les nombreux cas de rage et la législation stricte sur leur sortie en public ne font pas bonne presse à nos amis à quatre pattes. Une correspondance entre deux députés est ainsi publiée dans la presse locale afin d’offrir aux propriétaires de chiens des alternatives à leur alimentation. « En l’état actuel des approvisionnements du ravitaillement national, il est impossible de laisser aucune céréale panifiable à la nourriture des chiens ». Ces derniers proposent de remplacer le mélange habituel par de la pomme de terre ou des betteraves assaisonnés de moutures d’orge ou de blé.