Détail d'un article

Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE 1917

29 octobre 2017

L’Avenir Segréen (21 JO 6) évoque la réaction des Alliés et des autorités italiennes à la menace de l’Alliance sur le front du Carso. La crise parlementaire résolue et le secours militaire de l’Entente mettent fin aux tentatives ennemies pour désorganiser le pays. Cette semaine est également réservée aux commémorations de la Toussaint et au souvenir des soldats disparus pour défendre la France contre les revendications territoriales de l’Allemagne.

La crise ministérielle italienne

 

La montée du péril autrichien et allemand sur le front italien se répercute en une crise ministérielle qui ébranle le pays. Cependant, cette dernière « a été promptement résolue » par un politique apprécié. « M. Orlando, homme énergique, jouissant d’une grande influence parlementaire, a accepté de former le nouveau cabinet. La trêve des partis est pratiquée ; même les socialistes-neutralistes ont promis de soutenir le cabinet sans demander de garanties. L’échec des Allemands pour désorganiser le pays est complet ».

 

Le secours des Alliés

 


L’alliance militaire que les membres de l’Entente ont pris les uns avec les autres sauve certainement l’Italie d’un grand désastre. « Des forces franco-anglaises sont arrivées dans la zone de guerre italienne pour prêter main-forte à nos alliés dans la grande bataille qui va se livrer. Les États-Unis ont également décidé de secourir l’Italie ».

Le transport des blessés par avion

 


La révolution technologique que représente l’aviation durant la Première Guerre mondiale est sans précédent. L’utilisation militaire de ces appareils ne doit pas pourtant limiter les possibilités que l’avion peut offrir dans d’autres domaines. Une expérience vient d’être utilisée par le service de santé du gouvernement pour transporter les blessés vers l’arrière. « Continuant les essais pour le transport des blessés par avion entrepris à Villacoublay, en présence du sous-secrétaire d’État du service de santé, [ce dernier] avait convié les présidents et membres des commissions de l’armée et de l’hygiène, du Sénat et de la Chambre des députés ». Tous sont très satisfaits par la rapidité du procédé qui permet de parcourir 25 km en 10 minutes. Aucune sensation de malaise ou de refroidissement n’est constatée. « L’expérience lui a paru à ce point concluante qu’il est tout à fait acquis à l’idée d’utiliser sur une grande échelle ce mode de transport ».

Pour la Toussaint, aux morts

 
Légende : Pour la Toussaint, aux morts (L’Avenir Segréen du 4 novembre 1917. 21 JO 6)
L’Avenir Segréen offre deux colonnes aux commémorations de la Toussaint qui rappellent la douloureuse situation de la France dans cette guerre contre l’Allemagne. « Dans notre France jadis si gaie et si florissante, trois années de guerre atroces ont réussi à faire du jour des morts une solennité émouvante qui assemble nos cœurs attristés dans une communion douloureuse. […] En ces jours de tristesse où les traditions pour lesquelles nous avons lutté contre les barbares veulent que nous nous tournions vers le passé, vers ceux qui nous ont précédé sur la terre, vers ceux qui n’ont pas pu continuer la route jusqu’au bout à nos côtés, nous nous tournons avec plus d’attendrissement encore, dans une profonde pensée de reconnaissance et d’amour ennobli de fierté, vers ceux qui sont morts pour que nous vivions. […] Tous ceux qui nous ont quittés, depuis trois ans, sont morts pour la patrie. Qu’ils dorment en paix, eux dont les derniers moments ont été si tourmentés, et que leur mémoire, digne de tant de reconnaissance et de tant d’amours, soit comme jamais bénie ».


Cette semaine il y a 100 ans

© Département de Maine-et-Loire - Tous droits réservés