Détail d'un article
Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 22 AU 28 OCTOBRE 1917
22 octobre 2017
La situation militaire reprend le dessus dans Le Bonhomme Angevin (23 JO 12) de cette semaine. Les nations alliées réaffirment avec force leur présence sur les champs de bataille en confirmant leur progrès dans le Nord de la France ou en glorifiant la vaillante défense de la marine russe, très critiquée ces derniers temps. Seules les difficultés de l’Italie devant l’union des troupes autrichiennes et allemandes n’augurent pas une fin avantageuse pour l’Entente. L’alliance des pays engagés contre l’Allemagne fera-t-elle que les Alliés engageront leurs forces pour défendre l’Italie ?
La victoire française de l’Aisne
Légende : La victoire française de l’Aisne (Le Bonhomme Angevin du 28 octobre 1917. 23 JO 12)
Les offensives franco-britanniques se poursuivent dans le Nord de la France. L’armée française lance le 25 octobre 1917 au matin une attaque de grande envergure dans le département de l’Aisne : « nos troupes ont opéré ce matin une progression générale au-delà des positions atteintes hier soir. Elles bordent actuellement le canal de l’Oise ». La victoire française est relayée dans la presse allemande par la Gazette de Francfort : « l’attaque française dans l’Aisne, s’est produite sur un point très judicieusement choisi, à l’endroit même où notre front forme une équerre. Elle a obtenu un succès qu’il est impossible à contester. Nous attendons cependant avec confiance le développement de la bataille, quelque douloureuse que paraisse en Allemagne cette pénétration ennemie dans la coude que forment nos positions au sud de Vauxhaillon ».
L’amiral Verderevsky a foi en ses marins
Après les mutineries dans la marine allemande, c’est au tour des marins autrichiens de se rebeller contre leur chef, mais aussi contre la supériorité affichée des officiers allemands. Face au mouvement général de contestation, l’amiral russe Verderevsky se sent obligé de faire une déclaration à son retour du front afin de calmer l’opinion et réaffirmer la foi qu’il met en ses marins : « La tristesse et l’abandon du golfe de Riga à l’ennemi est modérée pour nous par la constatation du magnifique héroïsme de nos marins. L’obéissance, le courage, l’abnégation de ces hommes furent une surprise pour tous ceux qui ne les connaissent pas, mais non pour nous. Personnellement, j’ai toujours eu la certitude que le marin russe ne pensera plus à la politique dès qu’il s’agira d’aller au combat […] Vous pouvez sans hésitation affirmer que les Allemands ne réussiront pas à briser la volonté de la marine russe ».
Les difficultés de l’Italie
Alors que les Autrichiens sont en difficulté sur le front italien, l’Allemagne, qui consolide ses positions contre la Russie, envoie ses premières forces aux côtés de ses alliés pour défaire l’Italie. « L’intervention de l’Allemagne sur le front italien est un événement d’une importance politique plus encore que militaire » ; il s’agit en effet de combattre « contre leurs ? anciens ? alliés ». Depuis que le cabinet Boselli avait levé le voile sur son engagement avec l’Entente, les Allemands avaient pourtant évité de prendre part à la défense autrichienne. « Croyaient-ils que leurs alliés assez forts pour résister seuls à la poussée italienne ? Le fait certain est qu’ils étaient très décidé à ménager l’Italie, gardant espoir de tirer profit de cette modération ». Devant l’union de l’Alliance, les troupes italiennes sont clairement annoncées perdantes.
Semons du blé !
« Le gouvernement vient de décider que le prix du blé récolté en France ne 1918 ne sera pas inférieur à 60 fr. Que tous les cultivateurs de l’Anjou ensemencent donc en blé la plus grande superficie possible de leurs terres, en s’efforçant d’augmenter celle de l’an dernier. Ils y trouveront un important bénéfice et accompliront en même temps un grand devoir national ».