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Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 8 AU 14 OCTOBRE 1917
08 octobre 2017
La Croix Angevine (37 JO 12) relate les principaux événements nationaux et locaux de la semaine. Les tensions politiques en Allemagne réjouissent l’opinion publique française, d’autant plus lorsqu’elles tendent à cacher des mutineries au sein même de l’armée du Kaiser. L’engagement militaire et financier des États-Unis aux côtés des Alliés est ressenti jusqu’en Anjou, qui reçoit une somme de 50 000 francs pour les familles les plus éprouvées du département. Les nouvelles sont au beau fixe et atténuent d’entrée les faits divers et autres accidents recensés dans la région.
La déclaration de M. de Kulhmann sur l’Alsace-Lorraine
La crise gouvernementale allemande n’en a pas fini d’être étalée dans la presse française. C’est par une manœuvre parlementaire que l’assemblée allemande cherche à taire les mutineries qui se sont produites dans la flotte de la Baltique. Face à la montée du pacifisme, les socialistes sont montrés du doigt et accusés d’avoir mis le feu aux poudres. Après l’exécution des marins responsables du meurtre d’officiers allemands, le Reichstag recherche l’unité nationale en faisant bloc contre les prétentions françaises sur l’Alsace-Lorraine. « À cette question : L’Allemagne peut-elle, relativement à l’Alsace-Lorraine, faire à la France des concessions quelconques, nous n’avons qu’une réponse : ? Non, jamais ! ? (Tempête d’applaudissements prolongés). Aussi longtemps qu’un poing allemand pourra tenir un fusil, l’intégrité du territoire de l’Empire, tel que nous l’avons reçu de nos glorieux ancêtres, ne sera jamais matière à négociation et à concessions quelconques. L’Alsace-Lorraine est le bouclier de l’Allemagne et le symbole de son unité (Vives approbations) ».
Un beau geste américain au département de Maine-et-Loire
Légende : Un beau geste américain au département de Maine-et-Loire (La Croix Angevine du 14 octobre 1917. 37 JO 12)
Le 27 septembre 1917, le sénateur et président du Conseil Général, G. Bodinier, reçoit une lettre retranscrite dans La Croix Angevine le 14 octobre 1917 : « Le Président du Conseil des Ministres vient de nous autoriser à vous remettre, pour l’utiliser en faveur des familles des officiers et soldats au service des armées françaises, une somme de cinquante mille francs à titre de don de la Croix Rouge américaine, que nous avons l’honneur de vous adresser par chèque ci-joint. Nous espérons que vous voudrez bien prendre la charge de distribuer cette somme, d’accord avec M. le Préfet et Messieurs le Président des Conseils d’arrondissement, ainsi qu’il nous a été indiqué par M. le Président du Conseil, entre les familles les plus éprouvées de votre département, à raison de 100 fr. par famille. Une fois la répartition effectuée, nous serions heureux de pouvoir transmettre à nos combattants la liste nominative des personnes ou familles secourues. Ils y verront un souvenir et un témoignage précieux de la solidarité franco-américaine ».
Le gifleur de Marcé
Un homme vivant à Marcé, « accusé à propos d’une gifle administrée à des gamins de l’école dont il avait à se plaindre, aurait l’intention de poursuivre ? ses diffamateurs ? avis à qui de droit ».
Un accident de chasse à Yzernay
Un domestique employé à la ferme de la Rochelle à Yzernay est l’auteur d’un accident de chasse qui aurait pu coûter la vie à son patron. Alors que la gâchette de son fusil s’accroche, en passant, dans une branche, « un coup partit et alla frapper son patron », cultivateur, « qui se trouvait à environ 25 mètres ; il reçut la charge dans les deux cuisses ». La blessure est heureusement moins grave que prévu et aucun soupçon n’entoure l’auteur du coup.