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Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 5 AU 11 MARS 1917
05 mars 2017
Si la majorité des combats se déroulent sur les frontières des pays occidentaux, l’alliance allemande avec l’Empire ottoman créée de nouveaux fronts aux Proche-Orient. L’engagement des troupes britanniques dans cette région est rarement mis en avant, mais Le Républicain de Maine-et-Loire (114 JO 6) lui offre un article en première page. À l’autre bout du monde, les États-Unis mettent à exécution leurs menaces contre la guerre sous-marine totale allemande en armant ses navires marchands. La marche à la guerre se poursuit pour le président Wilson dont le slogan de campagne est « He kept us off war » (« il nous a maintenus hors de la guerre).
Vers Bagdad !
Légende : Vers Bagdad ! (Le Républicaine de Maine-et-Loire du 11 mars 1917. 114 JO 6)
Les troupes anglaises s’enfoncent davantage au sein de l’Empire ottoman et « mènent vigoureusement la poursuite des troupes turques évadées » de Ctésiphon, à 45 kilomètres de Bagdad. Cette manœuvre britannique permet de disperser un peu plus les retraitants qui abandonnent beaucoup de matériel dans leur fuite et empêche également le reste de l’armée turque de s’accrocher à une position défensive précise. Les deux adversaires se préparent à une confrontation inévitable et la ville de Bagdad paraît être leur point de rencontre. « Il ne faut pas confondre la poursuite et l’assaut d’une organisation défensive et qui a du être renforcée depuis des mois » relativise les Anglais, qui veulent à tout prix éviter de se lancer « à l’aveuglette contre des tranchées […] C’est bien le sort de Bagdad qui va se jouer dans les prochains combats ».
Les États-Unis se préparent à la guerre
Après une réunion avec le ministre des Affaires étrangères et le procureur général des États-Unis, le président Wilson a donné l’ordre d’armer les vaisseaux de commerce américains. L’Amirauté prend d’ores et déjà toutes les mesures nécessaires et les premiers canons doivent être installés sous peu. Le ministre de la Marine a également informé les directeurs de compagnies de constructions navales des réquisitions prévues dans leurs usines s’ils n’honorent pas leurs contrats passés avec le gouvernement. La T.S.F est coupée avec l’Allemagne depuis cette décision et les relations avec l’Autriche-Hongrie se détériore de plus en plus : « la rupture des relations avec l’Autriche, qui paraissait temporairement évitée à la suite du ton conciliant de la note autrichienne, est maintenant considérée comme inévitable. Aucun terrain d’entente n’apparaissait possible » car l’Autriche ne reconnaît pas la légalité de l’armement des bateaux marchands américains.
Des canons et des munitions
Dessin de Placek dans le Républicain de Maine-et-Loire du 11 mars 1917 :
« Des canons … Des munitions … ou la logique à Toto
- Dis Papa, combien que nous avions de canons en 70 …
- Ma foi Toto, je n’en sais rien …
- C’est dommage Papa, car si tu l’avais demandé à ton Pépé, tu aurais du me l’apprendre … comme moi je saurai l’apprendre à mes enfants … »