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Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 25 JUIN AU 1ER JUILLET 1917
25 juin 2017
Le Républicain de Maine-et-Loire (114 JO 6) investit cette semaine le théâtre d’opération franco-britannique et l’état d’esprit des soldats français. Les troupes des Alliés luttent toujours pour le contrôle du Nord de la France, mais le moral de l’armée française s’est assombri. La presse relate davantage d’affaires au Conseil de guerre et les exemples de désobéissance deviennent plus nombreux.
La chute de Lens
Un envoyé spécial de l’agence Havas adresse au quotidien Le Républicain du Maine-et-Loire le 26 juin 1917, une description alarmante de la ville de Lens, qui subit les destructions de l’armée allemande dans sa retraite. « Tout à l’heure, quand nous nous dirigions vers ce lieu en passant par le bouton de Vimy, nous pouvions encore nous faire des illusions […] C’est curieux dit-on, je la croyais plus touchée. Nous disions la même chose de Lens, jusqu’au moment où nous l’avons pour ainsi dire regardée sous le nez, longuement, bien longuement. Nous avons promené nos regards sur tous les points de la cité, et il nous est apparu que toute la ville de Lens est dans un état triste ». Cependant, l’entrée des Alliés dans la ville bientôt libérée, est imminente : « la situation ennemie est difficile ; sa ligne actuelle ne peut résister longtemps à notre pression ».
Provocation de militaires à la désobéissance
Légende : Provocation de militaires à la désobéissance (Le Républicain de Maine-et-Loire du 1er juillet 1917. 114 JO 6)
Un lithographe de 29 ans résidant à Tours vient d’être jugé par le Conseil de guerre du 9e corps. « Il comparait devant le conseil de guerre pour provocation de militaires à la désobéissance. Le 29 avril dernier il a interpellé deux cavaliers dans la rue Nationale à Tours en leur tenant des propos qui lui valent deux ans de prison ».
Un mari brutal
Le Tribunal correctionnel d’Angers vient de condamner un mari brutal à une peine d’amende de 100 francs avec sursis. Un cultivateur de 59 ans, résidant à Chalonnes-sur-Loire « a frappé brutalement sa femme, sous prétexte que celle-ci était trop dépensière.
- Vous lui devez protection et non pas la frapper, lui dit M. le président.
- […] Je demande la séparation ! s’écrie-t-il en quittant la salle ».
Souvenir de Mésopotamie
Dessin de Placek pour Le Républicain du Maine-et-Loire du 1er juillet 1917 :
- « Mauvais … Mon général, mauvais, l’armée turque vient d’être coupée …
- Très bon, au contraire, ça nous en fera deux, s’pèce d’âne … »