Détail d'un article
Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 30 JUILLET AU 5 AOÛT 1917
30 juillet 2017
La Chronique Angevine de la Croix (25 JO 27) montre une fois de plus son intérêt pour la solidarité et l’entraide dans le département. Les œuvres de secours aux blessés reçoivent un écho particulièrement favorable dans les colonnes du quotidien, de même que l’encadrement de la jeunesse par les associations chrétiennes angevines. Le passage des troupes américaines attirent également l’attention de toute la population, à l’heure où la mécanisation de la guerre remplace définitivement la cavalerie.
L’emploi de la cavalerie
Légende : L’emploi de la cavalerie (La Chronique Angevine de la Croix du 1er août 1917. 25 JO 27)
Le Premier Guerre mondiale révolutionne à la fois la manière dont les sociétés pensent la guerre, mais aussi les moyens techniques qui permettent de la mettre en application sur le champ de bataille. Le Correspondant s’interroge sur l’emploi de la cavalerie dans un contexte où la machine remplace de plus en plus souvent l’homme et l’animal. Le journal « rappelle qu’avant la guerre, le combat à pied et le tir étaient un peu négligés dans nos escadrons où l’équitation, les évolutions et le sabre remplissaient presque complètement le « tableau de travail » ». L’auteur de l’article recherche « ce qu’aurait pu être l’adaptation de nos troupes à cheval à la guerre telle que l’ont conçue et nous l’ont imposée les Allemands ». Dès le mois d’août 1914, la supériorité de la cavalerie française était flagrante mais l’ennemi réussit à contrer cet avantage en tentant des embuscades qui placent les cavaliers et leur monture sous le feu des fusils et des mitrailleuses. La bataille de la Marne réunit pour la première fois la cavalerie et l’artillerie dans une tactique qui porte ses fruits ; la division angevine, le 25e régiment des dragons, joue ainsi un rôle important sur l’Yser. L’instruction des cavaliers reste pourtant la même avec cependant quelques adaptation à la guerre : lancer de grenades à cheval, maniement de la baïonnette et création de tranchées. Cela ne suffit pas et l’échec de la charge face aux batteries allemandes qui fractionnent et amenuisent de beaucoup les escadrons français. « L’engagement de la cavalerie, en tant que troupe à cheval, avec les armes actuelles, n’apparaît plus raisonnable », le combat à pied et l’utilisation de l’artillerie fondent désormais les deux armes décisives des combats.
Assemblée générale de la Croix-Rouge française
L’Assemblée générale de la Société Française de Secours aux Blessés Militaires, sous l’égide de la Croix-Rouge française, s’est déroulée le 22 juillet 1917. Présidée par Louis Renaut, le rapport de ses activités est présenté au grand public. L’organisation assure ainsi depuis le début de la guerre la gestion de 805 hôpitaux, qui représentent 69 000 lits et plus de 27 668 journées d’hospitalisation. La société assure également le fonctionnement de 78 infirmeries de gare et 48 cantines et postes de secours. Le personnel hospitalier qu’elle emploie regroupe 25 000 infirmières ou auxiliaires dont 4 000 en service sur le front. Le secours aux blessés envoie aussi des voitures de chirurgie et radiographie, des cantines, des voitures de lavage et de séchage du linge à l’attention des soldats. Depuis 1914, les dépenses de la Croix-Rouge française s’élève à près de 900 000 millions dont la majorité provient de la générosité publique.
Les vacances des écoliers
Malgré la guerre, le quotidien des enfants est préservé par les autorités qui maintiennent les écoles, les examens et les périodes de vacances ouverts. La société de Notre-Dame-des-champs annonce le 4 août 1917 le lancement du patronage des écoliers à partir du 9 août prochain. « Par suite de l’occupation militaire des locaux sur l’avenue de la Baumette, les enfants se réuniront chaque jour, à une heure à la maison de ville de l’œuvre […] Ils seront conduits à la campagne pour les jeux. Le patronage reçoit les enfants de toutes les écoles, privées ou publiques, sans frais pour les familles ».
Passages d’automobiles américaines
Depuis quelques jours, les habitants du département sont quotidiennement confrontés au passage d’automobiles américaines. La route de Nantes est en effet une voie de passage obligée pour les troupes du président Wilson, dont certains éléments débarquent de Saint-Nazaire, pour rejoindre le front.