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SEMAINE DU 16 AU 22 JUILLET 1917

16 juillet 2017

Le Petit Baugeois (95 JO 5) met à l’honneur les réjouissances nationales du 14 juillet 1917 et l’action des autorités dans la vie sociale des Français. Le gouvernement Ribot s’attaque farouchement aux dépenses superflues en essayant de pallier les coûts de la guerre. La suppression de certains métiers permet ainsi de libérer de la main d’œuvre pour d’autres secteurs d’activités. Les municipalités s’engagent aussi dans le conflit et essaient de relayer le sentiment antiallemand aux nouvelles générations.

La fête nationale à Paris

 
Légende : La fête nationale à Paris (Le Petit Baugeois du 22 juillet 1917. 95 JO 5)
La fête nationale qui vient de se dérouler à Paris suscite un « enthousiasme indescriptible » parmi les habitants de la capitale. « Paris a acclamé l’armée en ce jour de fête nationale dont la signification symbolique s’atteste à l’heure actuelle où les peuples de liberté luttent contre les dernières nations de tyrannie et d’oppression. C’est devant une foule énorme, bruyante, et enthousiaste que s’est déroulée la revue des drapeaux au cours de laquelle les héros glorieux revenus du front ont été l’objet d’ovations frénétiques ». Les membres du gouvernement français saluent tour à tour les régiments présents pour le défilé et délivrent quelques décorations. « Quelles admirables troupes ont vu passer les Parisiens ! Eux qui, depuis trois ans, ont vu défiler sur leurs avenues les plus belles troupes de tous les pays, ils se sont dit avec fierté que les troupes françaises sont parmi les plus belles ». L’hommage rendu par les civils et les autorités aux soldats mobilisés est rempli d’émotion : « C’est maintenant, au passage des drapeaux, des manifestations touchantes de piété patriotique. Des mutilés, des vieillards saluent, les larmes aux yeux ». La fête nationale retentit jusqu’en Anjou et dans la ville de Saumur, « les édifices publics […] ont été pavoisés aux couleurs nationales et à celles des pays alliés. Un bon nombre de nos concitoyens avaient également décoré leurs habitations ».

La suppression des commissaires de gare et le service postal

 


« La suppression des emplois inutiles est passée au premier rang des préoccupations du Gouvernement et du Parlement ». Le pays prend conscience du devoir qui s’impose à lui en matière de restriction budgétaire. Il doit écarter les dépenses qui ne sont pas de stricte nécessité. « Si la diffusion des commissaires militaires de gare sur le réseau de l’intérieur, pouvait, dans une certaine mesure, se justifier au début de la mobilisation […] il n’en est plus de même après trente-quatre mois de guerre […] D’autre part, nous pouvons affirmer que le service qu’ils sont censés assurer ne souffrira aucunement de leur disparition, pour la raison bien simple qu’ils font, en réalité, double emploi avec tels ou tels fonctionnaires, militaires ou civils […] En d’autres termes, le commissaire tient à la fois les rôles de garde-consigne, de distributeur de billets, de contrôleur et d’agent de police ». La critique des députés est dure envers les employés de gare et le service postal profite de ce débat pour faire part des nombreuses réclamations qui lui sont adressées, et qui relève avant tout du trafic ferroviaire. Le service accuse notamment le manque de main-d’œuvre et le coût élevé des chemins de fer. « Nous savons, par expérience, que les services de chemins de fer et de poste sont intimement liés l’un à l’autre puisque l’un est le transporteur de l’autre […] Nos renseignements puisés à bonne source et contrôlés nous permettent d’avancer que depuis le 1er juillet, date du rétablissement du service postal par les lignes de l’Anjou, aucune réclamation soit d’un particulier, soit d’une collectivité, n’est parvenus à la direction des postes ».

Au conseil municipal d’Angers : l’enseignement des procédés teutons

 


« Parlant des procédés inqualifiables des Allemands, M. Semery tient à ce que les enfants des écoles puissent les connaître. Il demande pour cela un crédit relatif à l’achat d’une brochure traitant de ces faits ». Le conseil municipal souhaite ainsi inscrire la somme déboursée au crédit de guerre.

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