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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 2 AU 8 JUILLET 1917

02 juillet 2017

Les offensives de l’Entente et de ses alliés sont à l’honneur cette semaine dans Le Petit Courrier (97 JO 33). Les combats reprennent ainsi sur tous les fronts avec l’aide du général russe Broussilov et des troupes américaines sur le théâtre d’opération franco-britannique, près de Lens. De nouveaux amis font également leur apparition après des années de neutralité ambigües : la Grèce rompt finalement ses relations avec l’Allemagne, tandis que la presse française apprend la disparition d’un collaborateur, Serge Basset.

La nouvelle offensive russe en Galicie

 
Légende : La nouvelle offensive russe en Galicie (Le Petit Courrier du 4 juillet 1917. 97 JO 33)
La réorganisation du haut commandement russe donne des effets immédiats. Les Alliés attendent avec impatience une action offensive du général Broussilov sur le front oriental, voilà qui est chose faite selon la presse locale du 4 juillet 1917. L’armée de Russie vient de lancer une attaque redoutable en Galicie, près de la frontière polonaise. Les premières nouvelles annoncent une progression rapide et déjà plus de 10 000 prisonniers de guerre. Les empires centraux se préparent dès maintenant à une invasion possible des troupes russes. L’ordre du jour du commandant est retranscrit en ces termes : « l’armée russe a vaincu l’ennemi, enfoncé dans ses lignes, un combat décisif commence qui doit décider du sort de la liberté russe. Nos frères de l’ouest avancent victorieusement en attendant de nous une prompte assistance. Nous ne serons pas traîtres. L’ennemi entendra tonner nos canons. J’invoque l’exemple des troupes du front sud-ouest. Déployer vos efforts, sinon le peuple russe qui nous a confié la défense de sa liberté et de son honneur nous maudira ».

La rupture de la Grèce avec les empires centraux

 


La réconciliation des deux gouvernements grecs a pour effet de rallier la cause du pays à celle des Alliés. Le 3 juillet 1917, le chargé d’affaires de Grèce en Allemagne remet une déclaration officielle notifiant la rupture des relations diplomatiques entre les deux nations. Ce dernier confie la défense des intérêts grecs aux Pays-Bas et prend d’ores et déjà un passeport pour la Suisse. La nouvelle ne surprend pas les membres de l’Alliance qui s’attendaient à cette décision depuis des jours. « Il reste à voir ce que sera le développement militaire de l’affaire » déclarent les journaux adverses.

Les troupes américaines passent à Saumur

Le débarquement des troupes américaines sur les côtes françaises s’étirent le long de l’Atlantique. Arrivés à Saint-Nazaire le 28 juin 1917, les premiers soldats sont de passage dans la région en ce début du mois de juillet. À Saumur, les habitants expriment leur joie de voir les trains amenant les troupes et les services américains qui doivent être répartis vers la troisième région. « Nos nouveaux et énergiques alliés font chez nous la meilleure impression. Aussi, peut-on leur assurer d’ores et déjà un sympathique accueil lorsqu’ils procéderont à leur installation. Ce qui ne peut tarder ».

Mort de Serge Basset

 


Les reporters de guerre se trouvent au plus près des combats et livrent des informations précieuses à l’arrière du front, tout en mettant en avant la bravoure et le quotidien des soldats. Serge Basset, correspondant de guerre du Petit Parisien, vient de trouver la mort aux portes de Lens, sur le front britannique. Un ami, présent lors de sa chute au champ d’honneur, raconte ses derniers instants. L’armée anglaise se trouve alors à quelques pas de la ville de Lens, attendant l’instant propice pour entrer dans la cité. Un groupe de quatre reporters escaladent les ruines et les trous d’obus afin d’avoir un meilleur angle de vue. Malgré les avertissements des soldats britanniques, ils continuent leur route. Serge Basset, en tête, reçoit soudain une balle allemande qui lui sera fatale. Lorsqu’il est touché, le reporter s’écrie : « je suis perdu ». Il recommande alors sa femme et ses enfants à son ami Henri Ruffin, correspondant de l’agence Havas et expire dans ses bras. « J’essaié, en balbutiant je ne sais quoi, de le rassurer et surtout de le mettre à l’abri de nouveaux coups […] Voilà comment est mort, d’une mort qu’il avait ardemment souhaitée, votre collaborateur Serge Basset, dont je m’honorerai toute ma vie d’avoir été le compagnon et l’ami ». Le reporter reçut à titre posthume la croix de guerre avec palme.

Le communiqué de l’épicière

 


Dessin de Placek pour Le Petit Courrier :
-    « … Encore 400 obus hier, M. le Maire … Quand ils cassent comme cela mes œufs, cela veut dire que leur omelette ne doit pas être fameuse … »

Cette semaine il y a 100 ans

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