Détail d'un article
Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 12 AU 18 FÉVRIER 1917
12 février 2017
La Croix Angevine (37 JO 12) relate les principaux événements locaux de cette semaine et fait écho à la guerre sous-marine allemande, qui touche cette fois si les côtes françaises. La guerre s’invite même jusqu’en Anjou avec le passage inattendu d’un biplan anglais à Durtal.
Un sous-marin allemand près des côtes françaises
La guerre sous-marine totale que mène l’Allemagne contre ses ennemis s’invite sur les côtes françaises. Un torpilleur allemand émerge ainsi le 13 février 1917 près de l’embouchure de l’Adour et tire six coups de canons en direction de la terre. La réaction française ne se fait pas attendre : « les pièces de la côté ouvrirent immédiatement le feu sur le bâtiment ennemi, qui dès le premier coup tiré par nos artilleurs, plongea rapidement ».
Le blé du Manitoba
Afin de pallier aux pénuries et aux productions agricoles amoindries, le gouvernement importe du blé provenant du Canada. La Croix Angevine s’interroge sur l’utilisation de cette céréale : « dans quelles conditions de culture peut-il réussir en Anjou ? ». Les avis des cultivateurs du Nord-Ouest de la France sont franchement défavorables et ceux de nos régions sont également pessimistes. Selon M. Masseron, directeur intérimaire des services agricoles de Mayenne : « dans nos terres fortes de qualités moyennes, la culture des blés de printemps a toujours échoué à côté des orges et des avoines qui fournissent d’assez bons rendements ». Le journal décrit la quantité de semis nécessaire à une bonne récolte ainsi que les époques propices à la culture du blé du Manitoba. « On doit voir dans le blé du Manitoba le moyen d’emblaver les terres qui n’ont pu être ensemencées l’automne dernier et le considérer comme un blé de fortune et non comme une panacée ».
L’usine allemande Nobel saute
« D’après une dépêche d’Amstersdam, les journaux hollandais annoncent que la fabrique de munitions Nobel, à Selzbanch, près Cologne, a sauté samedi dernier. Deux cent ouvriers ont été tués. L’usine est complètement détruite ».
Un biplan anglais atterrit à Durtal
Légende : Un biplan anglais atterrit à Durtal (La Croix Angevine du 18 février 1917. 37 JO 12)
Mercredi 14 février 1917, vers midi, un biplan français, piloté par un aviateur anglais, est venu atterrir en catastrophe à environ un kilomètre de Durtal. L’officier britannique appartient au camp d’aviation de Vendôme et se rendait à Châteaudun. Les mauvaises conditions météorologiques ont rendu son vol difficile et le pilote se perd alors dans le brouillard. À court d’essence, il est contraint d’atterrir à Durtal, ce que la presse locale s’empresse de relayer.
Incendie à Fontevrault
La Croix Angevine revient sur l’incendie du samedi 10 février 1917 dernier à propos de l’incendie qui dévasta 4 000 hectares de bois et de landes dans les environs de Fontevrault. Ce dernier se déclenche samedi vers 13 heures et n’est éteint que le dimanche matin. Toute la population de Brézé et de la commune des Épieds se mobilise pour faire face à deux foyers distincts qui s’étendent sur plus de trois kilomètres. « L’enquête a pu établir que le sinistre est dû à l’imprudence d’un journalier venu couper la bruyère et qui, ayant allumé un feu pour se réchauffer, fut bientôt impuissant à en arrêter l’envahissement dans les herbes sèches et les ajoncs ».