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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 13 AU 19 AOÛT 1917

13 août 2017

Le Messager de l’Ouest (81 JO 8) retrace les espoirs vains de la papauté pour offrir la paix au monde, les tentatives infructueuses des familles pour contacter leurs proches en Allemagne et la culture désespérée de la vigne en Anjou. Le climat à l’arrière devient de plus en plus pesant pour la population civile et les journaux ressentent la lassitude des Français en ce qui concerne la guerre.

Le pape et la paix

 
Légende : Le pape et la paix (Le Messager de l’Ouest du 19 août 1917. 81 JO 8)
Après l’Allemagne et les États-Unis, place à l’état pontifical de publier une note pour le rétablissement de la paix dans le monde. Les oppositions à la conférence de Stockholm ont fini de convaincre le pape d’essayer d’ouvrir des négociations entre les pays en guerre. Benoît XV « propose un plan de règlement dont la base fondamentale doit être la substitution de la force morale et du droit à la force matérielle ». Les deux principes constitutifs de la paix papale sont :
-    La substitution aux armées d’une institution d’arbitrage avec des sanctions contre l’État qui refuserait de s’y soumettre.
-    Pour les dommages et frais de guerre, le principe général de la contribution entière et réciproque de tous les belligérants.
« Le pape reconnaît impossible la paix sans la restitution des territoires occupés […] Le pape termine en déclarant qu’il reconnaît que l’honneur des armes est sauf des deux côtés et il demande que son invitation paternelle soit accueillie pour mettre fin à un massacre inutile ».

N’envoyez pas de chaussures de cuir aux prisonniers


« Les derniers renseignements recueillis concourent à établir que le plus souvent, les chaussures de cuir envoyées aux prisonniers en Allemagne ne leur parviennent pas, où sont confisqués dans le camp sous divers prétextes ». Ce détournement semble résulter d’une crise sans précédent du cuir en Allemagne. « Les familles et les œuvres de secours sont invitées à s’abstenir d’envois de ce cette nature et à n’adresser aux prisonniers que des galoches ou des sabots avec chaussons ».

Les obsèques de Mgr Malsou

 


C’est tout le quartier de la Doutre qui est réunit cette semaine pour saluer la mémoire de Mgr Malsou, curé de la Trinité depuis plus de cinquante ans. Ces obsèques « furent des plus imposantes. Ce fut une grandiose cérémonie à laquelle prit part une grande partie des habitants de la Doutre. Mgr Malsou jouissait, en effet, de l’estime de tous, et ses fidèles paroissiens avaient tenir à venir en grand nombre lui apporter un dernier témoignage de sympathie ». L’évêque d’Angers préside la cérémonie, qui s’achève par un cortège jusqu’au cimetière de l’Ouest.

Aurons-nous des vendanges en 1917 ?

 


Depuis l’année 1915, la crise de production viticole frappe l’Anjou de plein fouet. Le Messager de l’Ouest part donc interroger les vignerons sur la récolte de cette année. Malheureusement, la récolte de 1917 ne sera pas plus fameuse que les précédentes. La cause principale de cette non-production résulte dans le manque de main-d’œuvre. Les vignes demandent en effet un soin constant et leur entretien n’a pas été effectué. De même que la cherté des pesticides n’a pas permis de pallier à la pénurie de travailleurs agricoles. L’insuffisance de culture de ces trois dernières années a donc considérablement affaibli les plants qui donnent de moins en moins et dont les autorités réquisitionnent les produits. Cette années « c’est au mildiou que nous devons la perte de la récolte » et la grêle est venue mettre le comble au dommage. « Enfin, on nous assure que beaucoup de vignerons sont fatigués, découragés, mécontents et parlent d’arracher leurs vignes pour se livrer à des cultures moins absorbantes et plus productives ».


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