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SEMAINE DU 2 AU 8 AVRIL 1917

02 avril 2017

Le 2 avril 1917 la guerre sous-marine allemande a raison de la patience et de la diplomatie du président Wilson : les États-Unis entrent en guerre. À défaut d’avoir une importance immédiate sur le plan strictement militaire, l’intervention américaine se traduit par la mise à disposition des Alliés des ressources financières et matérielles du pays. Tandis que la classe 1918 se prépare à faire son entrée sur le champ de bataille, la perspective d’un nouvel allié dans le conflit réjouit la presse locale. Le Progrès de l’Ouest (106 JO 9) retrace le déroulement de cette semaine si capitale pour la suite de la guerre.

Les États-Unis entre dans la guerre

 
Légende : Les États-Unis entre dans la guerre (Le Progrès de l’Ouest du 8 avril 1917. 106 JO 9)
Après trois ans de neutralité, la guerre sous-marine totale menée par l’Allemagne décide les États-Unis à entrer en guerre aux côtés des Alliés. La décision du président Wilson et du gouvernement américain est largement relayée par la presse dans les pays de l’Entente. Le Progrès de l’Ouest salue quant à lui le lien historique qui existe entre les deux nations et félicite leur nouvelle coopération. Rappelant le rôle de l’armée française dans l’indépendance des États-Unis en 1776, il déclare que « le souvenir de nos prouesses et de nos victoires est toujours vivant en Amérique […] Aujourd’hui comme naguère, ils vont combattre à nos côtés contre l’oppression et le défi jeté par l’Allemagne à l’humanité […] Le jour est arrivé, dit le Message de M. Wilson, où l’Amérique peut donner son sang pour les mêmes principes dont elle est née ». Ce dernier précise que son pays ne recherche « ni conquêtes, ni dépouilles, mais le triomphe de la civilisation et du droit et le châtiment des crimes commis […] Les acclamations du peuple américain ont accueilli les fières paroles du président Wilson », qui assure un concours aussi large que possible aux Alliés. L’apport de l’Amérique est avant tout financier et permet l’approvisionnement de munitions, de nourriture et de l’aide aux usines et manufactures. S’ensuit quelques passages du discours de Wilson qui rappelle les raisons de l’entrée en guerre des États-Unis : « La guerre sous-marine de l’Allemagne contre le commerce est une guerre contre l’humanité, c’est une guerre contre toutes les nations. Je demande, en conséquence, au Congrès, d’admettre que l’état de guerre existe, de prendre les mesures nécessaires pour organiser la défense du pays et d’employer toutes les ressources nationales pour terminer la guerre victorieusement […] Nous voilà sur le point d’engager la lutte avec l’ennemi de la liberté. Nous emploierons, pour anéantir ses desseins, la force entière de la nation. Nous sacrifierons notre vie, notre fortune ».

Terrible accident au champ de manœuvre de Romorantin

 


Un peloton de la classe 1918 s’entraine au terrain de manœuvre de la Brigaudière, près de Romorantin, lorsqu’un terrible accident éclate. Une simulation d’attaque de tranchées avec le lancement de grenades réelles prend alors fin et le colonel réunit ses troupes pour exposer ses critiques. « Soudain, une formidable explosion retentit. Une trentaine de grenades contenues dans un sac de terre venaient d’exploser ». Une quarantaine de soldats est touchée par des éclats, deux sont morts et une trentaine d’autres est légèrement blessée, de même qu’une petite fille qui passait par là. « L’enquête ouverte semble démontrer que la douille protectrice d’une grenade s’était accrochée au sac, l’engin s’amorça tout seul et explosa ».

Le chant de la 135e par Olivier de Rougé

  

« Le cent trente cinquième, au fond de la tranchée
Vit dans l’attente du signal…
Par les hâles de mars la terre est desséchée
Le jour vient de l’assaut final.
[…]
En tous ces cœurs montés vers le rêve suprême :
Sortir des lignes, et bondir !
Et faisant au pays l’offrande de soi-même
Accepté pour lui de mourir…
[…]
Et dans l’obscurité qui s’étale, angoissante
Le gars d’Anjou s’est endormi
Comme s’il avait foi dans la nuit bienfaisante
À trente pas de l’ennemi !
[…] En avant, gars d’Anjou, Dieu le veut, pour la France !
Car Dieu vous garde la fierté
Si votre mort a dû peser dans la balance
De mourir pour la Liberté ! »
« Le cent trente cinquième, au fond de la tranchée
Vit dans l’attente du signal…
Par les hâles de mars la terre est desséchée
Le jour vient de l’assaut final.
[…]
En tous ces cœurs montés vers le rêve suprême :
Sortir des lignes, et bondir !
Et faisant au pays l’offrande de soi-même
Accepté pour lui de mourir…
[…]
Et dans l’obscurité qui s’étale, angoissante
Le gars d’Anjou s’est endormi
Comme s’il avait foi dans la nuit bienfaisante
À trente pas de l’ennemi !
[…] En avant, gars d’Anjou, Dieu le veut, pour la France !
Car Dieu vous garde la fierté
Si votre mort a dû peser dans la balance
De mourir pour la Liberté ! »

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