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Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 29 MAI AU 4 JUIN 1916
29 mai 2016
Cette semaine, la France doit affronter un deuil national. Le général Gallieni est décédé à l’âge de 67 ans des suites d’une maladie. Le Pays Baugeois (90 JO 1) réalise un article sur ce grand homme à la glorieuse carrière.
La mort du Général Gallieni
Samedi 27 mai 1916, le général Gallieni est décédé à Versailles. Le Pays Baugeois revient brièvement sur le parcours du général. Il « est né le 24 avril 1849 à Saint-Béat (Haute-Garonne) et fit ses études au Prytanée de la Flèche. Il entra à Saint-Cyr en 1868, fit la campagne de 1870 et après son retour de captivité en Allemagne, fit ses brillantes campagnes en Afrique sur le Niger de 1879 à 1888, puis au Tonkin (1891 au 1896), et de Madagascar dont il fut gouverneur (1896 à 1909). À son retour en France, le général Gallieni fut nommé gouverneur militaire de Lyon. Il devint Ministre de la Guerre dans le cabinet de M. Briand. Gouverneur militaire de Paris au début de la guerre, on sait la part qu’il prit, en envoyant des renforts au moment décisif, à la bataille de la Marne. Son état de santé l’avait obligé, il y a quelques mois, à quitter le Ministère de la Guerre ». Le cercueil du général est déposé dans la petite chapelle Napoléon aux Invalides. Il est recouvert du drapeau français, de son képi, d’un dolman bleu horizon, de son épée et de son ruban de grand-croix de la Légion d’honneur. Il est ensuite déplacé dans une chapelle ardente aménagée sous la galerie de la cour d’honneur des Invalides où le public est admis à défiler. Enfin, les obsèques nationales sont célébrées jeudi 1er juin 1916. C’est le cardinal Amette qui dirige la cérémonie religieuse. De nombreuses personnalités sont présentes pour lui rendre un dernier hommage. Le général Roques prononce un discours « où il rappela la carrière de Gallieni et son rôle au cours de la bataille de la Marne ». Malgré le souhait du Conseil des ministres de voir le corps du général Gallieni inhumé aux Invalides, l’enterrement se fait au cimetière de Saint-Raphaël où le général rejoint le caveau familial.
Légende : Le cercueil du général Gallieni aux Invalides. La veillée dans la chapelle Napoléon. (L’Illustration du 3 juin 1916. PER 147/27.)
L’avance de l’heure légale
Les membres de l’Institut enregistrent une communication favorable au projet actuellement déposé au Sénat. M. Blondel, professeur de philosophie à la faculté des lettres d’Aix, affirme qu’un double horaire d’hiver et d’été « permettrait d’utiliser rationnellement la lumière naturelle du jour au profit de la santé, du travail et du repos ».
L’éloge du topinambour
Le Pays Baugeois relaie un article issu du journal le Temps faisant l’éloge du topinambour. Devant la quantité massive de ces légumes sur les étals des marchés actuels, l’auteur revendique le goût excellent et la qualité très nutritive du topinambour. Il soutient qu’il ne faut pas que ce légume reste cantonné à l’alimentation du bétail et à la fabrication de l’alcool mais qu’il peut devenir un aliment à part entière. Tout est utilisable dans le topinambour, ses feuilles servent à nourrir les animaux et ses tiges, séchées, peuvent être utilisées pour allumer le feu. L’auteur souligne également « la médiocrité de son prix » et la facilité à le cultiver par tout temps et sur toute surface, il n’a pas « de moment fixe, déterminé ; on peut le laisser en terre tant que l’on veut et ne l’en tirer qu’au fur et à mesure des besoins ». Il écrit : « vous voyez l’avantage, vous voyez le profit, surtout par ce temps de guerre, où tous les vivres doivent être poussés au maximum de la production ».