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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 22 AU 28 MAI 1916

22 mai 2016

Il apparaît que dès le début de la guerre, les instances dirigeantes souhaitent que les écoles évoquent le contexte actuel de la guerre et par ce moyen développent le patriotisme de chaque enfant. L’article du Mercure Segréen (80 JO 5) rend compte de cette culture de guerre à l’école.

« Si j’étais Instituteur ! »

 


Le Mercure Segréen publie dans sa une, un article d’un certain « G. ». L’auteur imagine qu’il est instituteur et narre ce qu’il dirait à ses élèves. Tout d’abord, il soulignerait que ces derniers vivent un « tournant de l’Histoire » et qu’ils sont « les témoins d’un bouleversement que le monde n’en a jamais connu ». Il insiste sur le fait que ces jeunes gens auront vécu à l’époque que les écoliers, plus tard, verront comme « la page la plus héroïque de notre histoire » et comme l’origine d’une France « si grande, si forte, si honorée » grâce à Joffre, Castelnau et Pétain. Il préconise aux enfants de s’instruire du « spectacle sublime du courage national » et d’approcher leur cœur aussi près de leurs yeux et « pénétrez le de ses devoir, chassez-en l’égoïsme et réglez ses battements sur celui du canon ». Il conclue en présentant le nouveau paragraphe du « traité de civilité » : « les enfants doivent une déférence particulière aux soldats ; ils ne passeront jamais auprès d’un militaire sans lui adresser leur salut le plus respectueux ».

Envois gratuits des colis au Front

 


« On rappelle que les familles bénéficiaires de l’allocation militaire ont le droit dès maintenant d’envoyer gratuitement par poste, une fois par mois, à chacun de leurs membres mobilisés, un paquet recommandé dont le poids ne devra pas excéder 1 kilo ».

Nos compatriotes sur les champs de bataille

 


 
Le Mercure Segréen publie, comme chaque semaine, les citations à l’ordre du jour des soldats qui sont originaires de Segré et de ses alentours.
Ainsi, sont cité à l’ordre des militaires du 71e territorial, M. Lavenier Baptiste de la 10e compagnie, originaire de Champigné, qui « pendant les 7 jours qu’il est resté au fort de Vaux, a montré un dévouement et un courage au-dessus de tout éloge en allant chercher en dehors du fort pour les mettre à l’abri les nombreux blessés appartenant aux Régiments des alentours, malgré les tirs de barrage qui encerclaient la position et en interdisaient l’entrée ». Il y a également le lieutenant Querruau-Lameri de la 1ère compagnie, provenant du Lion d’Angers, qui « a été depuis l’arrivée du régiment dans la région fortifiée de Verdun, un auxiliaire des plus précieux et des plus appréciés pour son commandant de compagnie, le capitaine de la Chevalerie qu’il a secondé d’une façon parfaite dans les missions périlleuses et difficiles que la compagnie a eu à remplir, notamment dans les journées et les nuits des 9, 10 et 11 mars, alors que l’approvisionnement d’un fort important de la 1ère ligne ne pouvait se faire qu’en traversant des tirs de barrage, violents et incessants ». Le lieutenant « a fait preuve d’un sentiment élevé de son devoir, dédaignant le danger pour ne s’occuper que de préserver ses subordonnés du risque ».
Le journal annonce que l’adjudant Grellier, du 21e batterie et du 113e régiment d’infanterie lourde est promu lieutenant et est cité à l’ordre de la Brigade pour sa « très belle conduite au feu depuis le début de la campagne. Le 16 mars 1916 sous un feu violent d’obus de gros calibres, a commandé sa section avec courage et énergie. Très méritant. (Croix de guerre). Le journal souligne que M. Grellier est le gendre de M. et de Mme Brillant, ancien maîtres d’hôtels à Segré (Hôtel Beaurepaire).

Cette semaine il y a 100 ans

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