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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 3 AU 9 JANVIER 2016

03 janvier 2016

Le Messager de l’Ouest publie, cette semaine, de nombreux vœux de bonne année adressés à l’échelle locale ou nationale. Ces vœux sont l’occasion de glorifier l’armée française en action sur le front. Ils contiennent tous l’espoir de voir la fin du conflit arrivée en cette nouvelle année 1916.

Les vœux de l’An neuf à la France (Le Messager de l’Ouest 81 JO 8)

 

Les souverains alliés échangent des télégrammes avec le Président de la République

Raymond Poincaré s’est vu consacrer différents télégrammes de la part de tous les souverains des pays dont la France est alliée. Ces télégrammes adressent tous une bonne année au président de la République française. Ainsi, le roi belge Albert Ier et le roi anglais George V expriment leur profonde admiration pour « les splendides qualités des forces de terre et de mer de la France » qui sont, dans cette guerre, « d’une valeur si inestimables et qui sont une sûre garantie de la victoire finale ». Le roi de Serbie, Pierre Ier et le roi d’Italie, Victor-Emmanuel III, envoient leurs félicitations « les plus sincères » au président et à la France. Enfin, le tsar Nicolas II, adressant aussi ses félicitations et ses meilleurs souhaits à M. Poincaré et à la France, espère que les efforts combinés des alliés « ne tarderont pas à être couronnés de succès définitif ».

La lettre de Nouvel An de M. Poincaré aux Armées 

 

Le président de la République adresse également ses vœux pour la nouvelle année aux militaires toujours engagés sur le front. Il rappelle que « tous les Français, réconciliés, communient dans les mêmes épreuves ». Tous font preuve de courage, de patience et de volonté ainsi que de calme, de confiance et de sérénité. La lettre souligne que la France ne peut pas accepter n’importe quelle paix, ainsi « toute paix qui viendrait à nous avec une figure suspecte et des propos équivoques, qui offrirait des transactions louches et des combinaisons bâtardes, ne nous apporterait sous de trompeuses apparences que déshonneur, ruine ou asservissement ». M. Poincaré clôt sa lettre en insistant sur la confiance totale qu’il a envers les soldats français car « jamais des hommes n’ont été mieux entrainés, plus braves, plus héroïques, que les nôtres ». Pour lui, la victoire est à portée de main : « l’année qui s’ouvre vous apportera la fierté d’achever la défaite de l’ennemi, la joie de rentrer dans vos foyers et la douceur d’y fêter la victoire auprès de ceux que vous aimez ».

Les vœux de M. Gaston Dumesnil

 

Le « sympathique et vaillant » député angevin, Gaston Dumesnil, adresse « ses vœux bien sincères et ses souvenirs les meilleurs à ses amis et à tous les électeurs de la première circonscription d’Angers ». Actuellement en convalescence à Paris pour une congestion pulmonaire, le journal lui exprime, en retour, ses meilleurs vœux de prompt rétablissement. Le député veut rapidement retourner au combat pour chasser « de France l’envahisseur et permette aux braves Angevins de revoir leurs foyers ».  

La « Journée du Poilu »

À Cholet, malgré les averses, « nos charmantes vendeuses habituelles ont distribué des insignes et tendu leurs bourses pour nos soldats du front ». Grâce à leur « zèle inlassable », le résultat de cette « Journée du Poilu » est considérable. Elles récoltent 736 fr. 35. Le président du Comité des œuvres de guerre remet au sous-préfet cette jolie recette ainsi que le produit de la soirée de gala du cinéma de 491 fr. 50, soit à un total de 1.228 fr. 15. La commune de Longué fait également un montant important avec une recette de 410 fr. 40 sur la simple vente des insignes. 

Cette semaine il y a 100 ans

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