La flotte russe apporte son aide aux actions menées par l’escadre franco-anglaise dans les Dardanelles. Les Russes bombardent les forts extérieurs et les batteries installés sur les deux rives du Bosphore. Grâce à la reconnaissance aérienne des aviateurs russes, « les obus sont tombés exactement ». Le journal précise que « l’importance de cette nouvelle n’échappera à personne » : « la situation de Constantinople [est] désespéré ». « Prise ainsi de face et à revers, la capitale turque est vouée à une chute prochaine ».

Le Sénat adopte le texte voté par la Chambre. « Il est créé une croix, dite Croix de Guerre, destinée à commémorer, depuis le début de la guerre 1914-1915, les citations individuelles pour faits de guerre à l’ordre des armées de terre et de mer, des corps d’armée, des divisions, des brigades et des régiments ». « Jusqu’à la cessation de ladite guerre, cette croix sera attribuée dans les mêmes conditions que ci-dessus dans les corps participants à des actions de guerre en dehors du théâtre principal des opérations ». La loi sera réglée par un décret. Ce dernier déterminera aussi la forme de la décoration et la couleur du ruban. De plus, le ministre de la Guerre, M. Millerand, examine si la Croix de Guerre pourra être remise de manière posthume à la famille du militaire tué.

Les remerciements du 72^e

Le préfet de Maine-et-Loire adresse au 72^e régiment territorial, aux 77^e et 277^e régiments d’infanterie, grâce aux dons de la population, différents objets : « périscopes, téléphones, lampes électriques, vêtements d’hiver, etc. ». Le sous-préfet de Cholet reçoit une lettre du lieutenant-colonel Daguzan, dans laquelle lui et ses hommes adressent de « très vifs remerciements » à tous ceux qui ont participé. Ces « offrandes » sont de « la plus grande utilité » aux soldats mais elles leur apportent surtout « le témoignage de la sollicitude affectueuse de leur concitoyens ».