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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 1915

01 mars 2015

La Chronique Angevine de la Croix (25 JO 25) met en exergue, pour cette semaine, la vie de l’arrière. On fait appel à la population nationale pour aider le pays à la fois financièrement et humainement auprès des blessés du front. Mais la vie continue comme le précisent les instructions pour les épreuves de baccalauréat.

Mardi 2 mars 1915, la soirée d’ouverture des Fantaisies-Cinéma

La Chronique Angevine de la Croix relaie la publicité du Syndicat d’Initiative de l’Anjou. Ce dernier lance, à Angers, « un bureau régional de placement gratuit pour les soldats mutilés des 9e et 11e corps ». En partenariat avec le cinéma Fantaisies-Cinéma, installé 3 rue Saint-Denis à Angers, qui vient de rouvrir ses portes au public, les bénéfices de la première projection, prévue le jeudi 4 mars, iront justement « au profit de la nouvelle œuvre des Soldats mutilés ». Ainsi, le Syndicat d’Initiative de l’Anjou « fait un pressant appel au public angevin, pour le prier d’assister à cette représentation ».

Mardi 2 mars 1915, les instructions pour le baccalauréat

Le recteur de l’Académie de Rennes transmet les instructions données par le ministre à propos du baccalauréat. Ce dernier vient de fixer les dates des épreuves écrites « que doivent subir les candidats au baccalauréat de l’enseignement secondaire autorisés à se présenter à la session exceptionnelle ». Les épreuves de français, de langues vivantes, de mathématiques et de philosophie sont organisées du 19 au 23 mars 1915. Les candidats doivent s’inscrire en présentant « un certificat de l’autorité militaire constatant, s’ils sont de la classe 1916, qu’ils ont été reconnus aptes au service militaire armé ou auxiliaire ; s’ils sont d’une classe postérieure, qu’ils ont été admis à contracter un engagement militaire ». 

Jeudi 4 mars 1915, l’émission des obligations de la défense nationale 

 

La guerre coûte chère et la France a de grosses difficultés à financer ses besoins militaires. C’est pourquoi, le gouvernement décide de recourir à l’émission d’obligations. Le journal relaie une publicité pour inciter la population à y contribuer en investissant leur épargne dans des bons de la Défense nationale pour financer la guerre. Les bons sont disponibles sous les coupures « de 100 frs, 500 frs et 1 000 frs ; des coupures de 5 000 frs, 10 000 frs et au-dessus pourront être autorisées ». 

Vendredi 5 mars 1915, trop de soldats allemands fuient le combat

 

La Chronique Angevine de la Croix publie une note du commandant de la 52e division de réserve allemande Waldorf, diffusée aux soldats allemands. L’ordre souligne le nombre important de départs de soldats de l’armée allemande. Ces derniers disparaissent du front et « s’en vont à l’arrière sans motif ». La note rappelle que « l’abandon de la ligne de combat, quand on n’est pas blessé, est une lâcheté et une désertion, punissable de mort, en vertu des règlements militaires » et menace : « à partir de maintenant, l’abandon de la ligne de combat sera jugé par le conseil de guerre ». Elle rassure en précisant qu’il n’y a « aucune raison de craindre les Anglais et les Français » car ils n’ont pas « encore réussi dans une attaque » alors que « les attaques allemandes ont toujours obtenu le succès ». Enfin, la note s’adresse aussi aux supérieurs des soldats, si ils se montrent « incapables de servir d’exemple à leurs subordonnés pendant le combat, je sévirai impitoyablement ». 

Cette semaine il y a 100 ans

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