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Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 21 AU 27 JUIN 1915
21 juin 2015
Pendant la Première guerre mondiale, la vallée de l’Isonzo est une zone de combats intenses entre l’Italie et l’Autriche-Hongrie. Le Patriote de l’Ouest (89 JO 53) rend compte de la première bataille et de la victoire des Italiens. La ville de Lemberg avait été prise par les Russes en septembre 1914 mais elle revient cette semaine sous le giron autrichien.
Mardi 22 juin 1915, les Italiens enlèvent à l’arme blanche les positions ennemies sur l’Isonzo
La rive gauche du fleuve de l’Isonzo fait l’objet d’un âpre combat entre les troupes italiennes et les troupes autrichiennes. Malgré la résistance acharnée autrichienne, les Italiens réussissent à prendre les positions adverses suite à des assauts à l’arme blanche. Les Autrichiens tentent alors de reprendre ce qu’ils ont perdu mais toutes les attaques sont repoussées. Le Patriote de l’Ouest précise que « l’ennemi est décimé et est complètement repoussé […] laissant aux mains de nos amis, 150 prisonniers dont quatre officiers, de nombreux fusils et une mitrailleuse ». Les pertes italiennes sont sérieuses mais « elles ne sont rien en raison de l’importance des résultats acquis ». La lutte continue dans la vallée de l’Isonzo notamment pour prendre la ville de Tolmino, occupée par les Autrichiens. Cette ville a « de plus en plus, pour l’Italie, l’importance qu’avait pour la Russie la citadelle de Przemysl ».
Jeudi 24 juin 1915, la prise du « Labyrinthe »
Le « labyrinthe » est le nom donné par les soldats français aux tranchées de la ligne ennemie entre Neuville-Saint-Vaast et Ecurie. Le « labyrinthe » est composé de deux chemins creux profonds de deux kilomètres garnis « d’ouvrages de toutes sortes, de mitrailleuses et de lance-bombes ». La prise de cette position est longue : les soldats lancent un assaut pour l’aborder puis prennent pied dans ces tranchées et progressent ensuite « à l’intérieur des boyaux en refoulant pas à pas les adversaires ». Les combats durent vingt jours, jour et nuit, « pas une heure de trêve, pas une heure de répit ». Les soldats « se sont battus dans ces terres trouées pleines de morts ». « Des éléments d’attaques, constamment renouvelés, écrasaient les Allemands à coups de grenades et démolissaient des barricades de sacs de terre ». Finalement, « le succès est complet » : le « labyrinthe » est pris par les troupes françaises. Les Allemands perdent un régiment entier, beaucoup de prisonniers sont faits. En revanche, « nos pertes se montent à deux milles hommes dont beaucoup de blessés légèrement ». « Nos soldats ont gagné parmi les souffrances du combat, une foi absolue dans leur supériorité, que le résultat affirme ».
Le « Labyrinthe » (L’Illustration du 12 juin 1915 PER 147/25)
Samedi 26 juin 1915, les Autrichiens s’emparent de Lemberg
Un télégramme officiel provenant de Vienne « annonce que la deuxième armée autrichienne s’est emparé de Lemberg, après un violent combat ». Cette prise est pauvre pour les Autrichiens, ils « n’ont trouvé qu’un petit butin et n’ont fait que quelques prisonniers ». Les Russes se sont repliés sur un nouveau front. Le journal insiste sur les succès russes dans d’autres villes.