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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 11 AU 17 JANVIER 1915

12 janvier 2015

La Petite Loire de Saumur (99 JO 16), journal républicain progressiste, donne des précisions sur l’état actuel du front en Belgique et dans le Nord de la France. La météo difficile pénalise d’autant le quotidien des soldats. Le journal n’hésite pas à publier un article ironisant la situation actuel du conflit.

Mardi 12 janvier 1915, l’Agence des Prisonniers de guerre

La Croix-Rouge Française créé un service spécial : « l’Agence des Prisonniers de Guerre ». Fonctionnant depuis le début de la guerre, cette agence renseigne les populations sur les « militaires présumés prisonniers ». Le Comité international de Genève lui transmet les listes nominatives qu’il reçoit d’Allemagne. La note précise que l’agence bénéficie de renseignements supplémentaires sur les prisonniers. Ainsi, les individus concernés sont invités à s’adresser à l’Agence des Prisonniers de Guerre, installée avenue des Champs-Elysées à Paris. Il sera accusé réception des demandes et « sitôt obtenus, les renseignements seront transmis aux intéressés ». 

Jeudi 14 janvier 1915, les surprises de la guerre moderne

Marcel France, rédacteur de l’article, intervient, de manière satirique, sur les conditions particulières de la guerre. Il précise que « tout est surprise dans la tactique des armées en présence ». En effet, la guerre devait être « une ruée colossale de quatre millions d’hommes jetés les uns sur les autres » alors que le conflit actuel consiste en une « guerre de taupes, si lente qu’elle ne permettrait pas d’en envisager la fin ». S’effectuant désormais à travers des tranchées de terre interposées, ces pratiques rappellent à l’auteur celles « d’un très vieux temps qui remonte, à travers les générations, jusqu’à Jules César, conquérant des Gaules ! ». Il insiste en comparant les armes utilisées actuellement et celles des conflits antérieurs. Il se demande si justement « nous ne finirons pas par voir un de ces matins reprendre la défense des places assiégées l’emploi de l’huile bouillante et du feu grégeois ». 

Jeudi 14 janvier 1915, le mauvais temps gêne les opérations

Déjà mercredi 13 janvier 1915, un télégramme officiel informe du « mauvais temps persistant » sur presque tout le front.

En Belgique, « la brume a gêné le tir de l’artillerie » mais pour autant la canonnade « n’en a pas moins été assez violente ». Sur l’Aisne, les contre-attaques opérées progressent légèrement « sans pouvoir cependant marquer une avance sensible ». Une crue incessante perturbe l’avancée de l’armée : les ponts et passerelles installés sont détruits et les communications entre les troupes deviennent difficiles. La montée des eaux oblige le repli de certaines troupes et l’abandon de canons. La situation est telle que « des prisonniers ont été fait par les Allemands, notamment des blessés qui, dans le mouvement de repli, n’ont pu être évacués ».

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