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Il y a 100 ans cette semaine
SEMAINE DU 16 AU 22 AOÛT 1915
16 août 2015
Le Pays Baugeois (90 JO 1) retrace, pour cette semaine, l’ensemble de la loi Dalbiez qui encadre le recrutement militaire des hommes et empêche toutes malversations.
Le chemin de fer d’Orléans
En période estivale, les compagnies de chemin de fer mettent en place des billets collectifs moins chers pour les familles « d’au moins trois personnes ». Les « réseaux d’Orléans, du Midi, de l’État et P.L.M » proposent que les billets soient délivrés aux familles d’au moins deux personnes « accompagnant ou allant visiter leur parent militaire en congé de convalescence ou hospitalisé ou mis en réforme à la suite de blessure, infirmités ou maladies contractées en campagne depuis la mobilisation ». Les billets sont délivrés jusqu’au 30 septembre et sont valables jusqu’au 5 novembre. « Cette innovation sera très goûtée par nos soldats blessés ou malades qui iront, entourés de leur famille, recouvrer la santé à l’air pur de nos montagnes, sur les plages ou qui feront simplement une cure de repos et de tranquillité à la campagne ».
Le texte définitif de la loi Dalbiez
Le Pays Baugeois publie l’ensemble de la loi Dalbiez. L’article 2 prévoit que dans les administrations, établissements et services publics, les fonctionnaires, les agents et les sous-agents soient remplacés temporairement « par des fonctionnaires, agents ou sous-agents retraités », « par des militaires mutilés ou réformés », « par leurs femmes, mère, filles ou sœurs ou, à défaut, par des femmes, mères, filles ou sœurs des militaires tués ou blessés pendant la guerre ». L’article 3 impose à « tous les hommes mobilisés ou mobilisables, classés ou versés dans le service auxiliaire, ainsi que ceux placés dans la position de réforme n°2 » d’être examinés par la commission spéciale de réforme. L’article 4 autorise « les exemptés ou réformés ainsi que les hommes dégagés par leur âge de toute obligation militaire » à entrer dans les services de l’armée si ils le souhaitent. L’article 6 donne au ministre de la Guerre le droit d’affecter « aux établissements, usines et exploitations travaillant pour la défense nationale les hommes appartenant à l’une des classes mobilisées ou mobilisables, chefs d’industrie, ingénieurs, chefs de fabrications, contremaîtres, ouvriers ». L’article 7 prévient que ceux qui font de fausses énonciations ou ceux qui « auront trompé ou tenté de tromper l’autorité » seront « poursuivis devant le conseil de guerre et punis d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de cinq cents francs à cinq mille francs ». Enfin, l’article 9 prévoit l’envoi d’une inspection composée d’un contrôleur général de l’armée, d’un officier et d’un médecin militaire dans divers services afin de « renvoyer dans les armées les gradés et hommes de troupes aptes à faire campagne qui se trouveraient indûment ou en surcroit des besoins dans lesdits services ou formations ».
Le charbon
Le Gouvernement anglais interdit l’exportation de son charbon vers d’autres pays. Cependant, les besoins de la France en combustibles « n’auront nullement à souffrir des mesures édictées ». Le pays recevra le charbon dont il a besoin. Un fonctionnaire des corps des mines est envoyé d’une manière permanente à Londres afin de représenter les intérêts français.