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Il y a 100 ans cette semaine
Semaine du 7 septembre au 13 septembre 1914
07 septembre 2014
Cette semaine du 7 au 13 septembre 1914 est décisive dans la poursuite du conflit mondial. En effet, c’est à partir du 6 septembre 1914 que commence la bataille de la Marne. Sur un front de près de 300 km de Meaux à Verdun, les combats frontaux sont féroces. La contre-offensive des troupes franco-anglaises surprend les Allemands qui sont contraints de se replier. Le 12 septembre 1914, le général Joffre, dans un communiqué officiel, parle de « victoire incontestable ». La bataille de la Marne est aussi marquée par la mort de milliers de soldats. L’hebdomadaire Le Républicain de Maine-et-Loire revient brièvement sur les événements militaires liés à cette bataille, tout en évoquant également les faits locaux.
La Victoire nous coûte cher… mais c’est la Victoire !
Le journal explique brièvement l’état du conflit dans le nord de la France. Ainsi, « à l’aile gauche, les troupes anglo-françaises ont franchi la Marne entre la Ferté-sous-Jouarre, Charly et Château-Thierry, poursuivant l’ennemi en retraite. Au cours de cette progression, les Anglais ont fait de nombreux prisonniers et capturé une certaine quantité de mitrailleuses. Depuis quatre jours que dure la bataille, les alliés ont gagné, sur cette partie du théâtre des opérations, plus de 60 kilomètres ». Il est bien précisé que « les pertes sont considérables » mais que « le moral et l’état sanitaire de nos troupes restent excellentes ». La réaction du président de la République se fait rapidement par l’intermédiaire d’une lettre adressée à l’ensemble de l’armée. Avec son gouvernement, il félicite largement les armées françaises « d’avoir donné des preuves éclatantes de leur bravoure et de leur entrain ». Une mention particulière revient au général Joffre pour sa « clairvoyance » et sa « tactique impeccable ». Raymond Poincaré termine sa lettre en transmettant « l’expression émue de [son] admiration et de [ses] vœux » ainsi que de ses « plus ardentes félicitations ».
Aux Institutrices et aux Instituteurs de Maine-et-Loire
Le préfet de Maine-et-Loire avait déjà lancé un appel à la population angevine pour un accueil à domicile des réfugiés Français et Belges, arrivés en grand nombre à Angers. Ici, le président de l’Amicale transmet le message lancé par le vice-président de la Fédération concernant ces réfugiés : « le devoir nous est apparu dans toute son urgence, de trouver pour ces enfants des foyers où reposer leurs membres fatigués, leur esprit épouvanté et des cœurs pour les consoler ». Il invite les « institutrices et instituteurs célibataires, époux sans enfants, pères et mères de famille » à prendre en charge un ou plusieurs enfants pendant la durée de la guerre. Il est demandé de constituer le plus rapidement possible des listes de personnes acceptant de donner l’hospitalité pour pouvoir intervenir rapidement auprès de ces populations en détresse.
Le 13 septembre 1914, un nouveau pape
Légende : Photographie du nouveau pape Benoit XV (Le Républicain de Maine-et-Loire 114 JO 5)
Élu pape le 3 septembre 1914, le cardinal Jacques Della Chiesa, archevêque de Bologne, est couronné sous le nom de Benoit XV à la Chapelle Sixtine le 13 septembre 1914.