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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 23 AU 29 NOVEMBRE 1914

23 novembre 2014

L’Indépendance (66 JO 8) résume la situation militaire sur le front en soulignant particulièrement les victoires françaises et alliées. À Angers, le sort des soldats blessés préoccupe toujours autant la ville qui met en œuvre différentes actions pour améliorer leur quotidien.

Lundi 23 novembre 1914, de violentes canonnades sur le front

Malgré le calme du front et l’absence de combats, la journée du 23 novembre 1914 est marquée par de violentes canonnades de l’armée allemande sur Ypres et sur les villes de Reims et de Soissons. Ce bombardement intermittent se perpétue les jours suivants de manière « moins vive ». 

« Ce que fut la Bataille des Flandres »

Le journal L’Indépendance relaie le « Bulletin des Armées » qui fait l’exposé de la bataille des Flandres. Cette « lutte des géants » devient une « magnifique victoire française due à notre vaillance, à notre ténacité et à la science des chefs de notre armée ». Le bulletin revient sur la préparation des deux armées. « L’état-major allemand n’avait rien négligé » : beaucoup de soldats sont mobilisés (« de la Lys à la mer […] quatre corps de cavalerie et deux armées comprenant ensemble quinze corps d’armées »), le moral des troupes est largement suivi et entretenu notamment par la présence de l’Empereur. Face à cela, la France oppose « à l’ennemi des forces sinon égales aux siennes, du moins suffisantes » : multiplication de renforts et mobilisation des chemins de fer et des automobiles pour un acheminement rapide des troupes jusqu’au front. Le « Bulletin des Armées » précise le déroulement successif des événements militaires et souligne largement les différents succès français. Il note également « le formidable effort tenté par les Allemands pendant cette période » mais qui a échoué. 

« Ce qu’on fait là nos corps d’armées, en union étroite avec le corps anglais qu’ils encadraient, est digne des belles pages de l’Histoire militaire ».

Une matinée aux hospices

Un concert est organisé par « le maitre impresario Paul Boquel » pour les soldats blessés en traitement à l’Hôpital mixte d’Angers. Dans le réfectoire des femmes de l’Hospice Sainte-Marie, des musiciens comme la célèbre Mme Veillon Dalifard jouent de leurs instruments respectifs pour donner le spectacle aux blessés. Paul Boquel s’est lancé ensuite dans la lecture du conte d’Alphonse Daudet L’Enfant Espion. Le journal souligne que cette matinée « prouve une fois de plus tout l’intérêt qu’il y a à organiser pendant la durée de la guerre des semblables fêtes pour rendre aux blessés militaires, le séjour hospitalier le plus agréable ». Ces distractions ont pour but de permettre aux soldats de revenir « avec la résolution farouche […] de chasser définitivement les envahisseurs du sol sacré de la Patrie ». 

Cette semaine il y a 100 ans

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