Une dépêche officielle de Serbie, relayée par la légation de Serbie à Rome le 15 décembre 1914, confirme la victoire complète des Serbes au sud de Belgrade contre trois corps armées autrichiens. L’Autriche semble subir un échec grave puisqu’ils doivent évacuer la capitale serbe et retraverser le Danube et la Save. Le journal précise que désormais « le territoire serbe est libéré » sauf deux villes dont « la reprise est imminente ». Devant « la nouvelle de la victoire serbe », de nombreuses manifestations éclatent notamment à Budapest contre le ministère de la Guerre austro-hongrois. Le roi serbe Pierre de Serbe rentre dans sa capitale fêter sa victoire.

Le communiqué officiel renseigne sur l’état du front. Les progrès français sont notables dans la région. Il est dit que « de la mer à la Lys, nous avons enlevé plusieurs tranchées à la baïonnette ; nous avons consolidé nos positions de Lombaertzyde et de Saint-Georges et nous avons organisé le terrain conquis ». Le communiqué ajoute qu’il « y a eu un tir très efficace de notre artillerie lourde aux environs de Tracy-le-Val sur l’Aisne et en Champagne, ainsi que dans l’Argonne et dans la région de Verdun ». Les Français et leurs alliés semblent, selon les propos officiels, lancer des offensives afin de prendre l’avantage sur le front du Nord.

L’état de santé de l’Empereur allemand semble s’être dégradé comme le montre la caricature du journal. Ce dernier ne donne pas d’explications sur la maladie de Guillaume II. Seule la légende satirique apporte quelques indications : « Le docteur : Ce ne sera rien Majesté… une simple "froussaria aeroplanaris", … et à la fin de la guerre… il n’y paraitra plus ! … ».

Légende : La maladie de Guillaume II (Le Républicain de Maine-et-Loire 114 JO 5)

Le préfet de Maine-et-Loire, Edmond Fabre, appelle l’ensemble des populations locales à répondre à la demande des recensements prévus pour l’année 1915. 

Le recensement des pigeons voyageurs doit avoir lieu du 1er décembre au 1er janvier 1915 dans toutes les communes du département. Chaque éleveur et chaque société colombophile doivent déclarer le nombre de leurs colombiers, le nombre de pigeons voyageurs et les directions dans lesquelles ils sont entrainés. 

Selon la loi du 3 juillet 1877 sur les réquisitions militaires et selon le décret du 2 août suivant, modifiés par la loi du 27 mars 1906 et le décret du 13 novembre 1907, les chevaux, juments, mulets et mules de tout âge doivent être déclarés par les propriétaires à la mairie de leur commune. Il en est de même pour les voitures attelées ou à destination d’être attelées par des chevaux. Les personnes ne respectant pas ces mesures, s’exposent à des amendes.