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Il y a 100 ans cette semaine

SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 1914

07 décembre 2014

Le quotidien Chronique Angevine de la Croix (25 JO 24) revient cette semaine sur les événements qui affectent l’Anjou. On perçoit que l’arrière est largement mobilisé pour le front. Alors qu’un nouvel appel à la générosité de la population est une nouvelle fois formulé, la classe de 1916 semble devoir se préparer à partir pour les combats.

Mardi 8 décembre 1914, les ministres belges à Angers

Le ministre de la Justice, Carton de Wiart, et le ministre d’État, Vandenheuvel, sont venus au Mans sur l’invitation du préfet de la Sarthe. Après avoir rendus visite aux réfugiés belges, ils arrivent à Angers. Accueillis à la préfecture de Maine-et-Loire, ils rencontrent M. Bessoneau, consul de Belgique et les membres du Syndicat d’Initiative du Comité qui s’occupe des réfugiés belges. Les deux ministres se dirigent ensuite vers Saumur pour visiter l’École de cavalerie et vers Fontevrault pour inspecter la colonie belge évacuée.

Mardi 8 décembre 1914, le Noël des soldats

Le commandant des dépôts d’infanterie à Angers adresse un appel à la générosité des habitants d’Angers et plus particulièrement des commerçants. Souhaitant que les soldats fêtent Noël, il demande aux Angevins de composer « un petit colis contenant quelques gâteries, le tabac, le chocolat, les fruits secs et même les victuailles pouvant se conserver ». Ce cadeau de Noël adressé à chaque soldat serait pour eux « un doux souvenir de l’Anjou et de la famille » et l’occasion « de leur dire que nous n’oublions pas ceux qui nous défendent avec une si noble vaillance ».

Mercredi 9 décembre 1914, le recensement de la classe 1916

Le bureau militaire de la mairie d’Angers appelle à l’inscription de « tous ceux nés du 1er janvier au 31 décembre 1896 » pour la formation des tableaux de recensement de la classe 1916. Les jeunes gens sont invités à se présenter eux-mêmes à la mairie pour faire les déclarations nécessaires à leur inscription, afin de permettre de prendre leur signalement, de mesurer leur degré d’instruction, leurs connaissances en musique, équitation, vélocipédie, etc ».  

Jeudi 10 décembre 1914, le départ de Bordeaux

Le Gouvernement français retourne s’installer dans la capitale française. Le journal souligne l’arrivée de M. Poincaré et de M. Viviani à Paris, tandis que les représentants du corps diplomatique les rejoindront dans les prochains jours.

Jeudi 10 décembre 1914, « notre artillerie affirme sa supériorité »

Le communiqué officiel fait un état des lieux des événements militaires selon les zones géographiques du front. Ainsi, « dans la région d’Arras et plus au sud, rien à signaler ; toutes les positions gagnées par nous dans les deux dernières journées ont été organisées et consolidées. Dans l’Argonne, l’activité de notre artillerie et notre infanterie nous a valu des gains appréciables. Plusieurs tranchées allemandes ont été enlevées, nous avons progressé sur tout le front, sauf sur un point unique où l’ennemi a fait sauter à la mine une de nos tranchées. Sur les Hauts-de-Meuse, notre artillerie a nettement maîtrisé l’artillerie ennemie ; dans cette région, de même qu’en Argonne, nous avons progressé sur tout le front et enlevé plusieurs tranchées ennemies ». 

Le communiqué donne aussi des informations sur le front russe et serbe. Les attaques des Allemands contre le front Low, Lowicz et Lodz sont repoussées par les Russes mais « en raison de sa position en flèche, les Russes ont cru devoir évacuer Lodz ». Les armées serbes, quant à elle, « progressent dans la haute vallée de la Morava occidentale et sur la rive gauche Ljig ». Elles font de nombreuses prises d’armes et de multiples prisonniers. Ces informations sont reprises par l’agence d’information Havas qui ajoute que « les Autrichiens ont été pris d’une telle panique que le butin fait par les Serbes est énorme ». On compte 20 000 prisonniers et 50 canons capturés.

Cette semaine il y a 100 ans

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