Au sein de la rubrique « La guerre européenne », le journal insiste sur la victoire des armées françaises sur les Allemands à Dinant. Pour cela, le journal publie le télégramme officiel envoyé par Paris : « les Allemands ont attaqué Dinant […]. Quand ces forces se sont trouvées sur la rive gauche, les forces françaises les ont attaquées. Cette attaque, menée avec un brio magnifique, a bientôt amené les Allemands à reculer en grand désordre ». Le télégramme précise que l’affrontement ayant lieu à proximité de la Meuse, beaucoup d’Allemands se sont noyés. Devant la faiblesse de l’adversaire, un des régiments de chasseurs à cheval français poursuit les Allemands, entrainant la fuite de ces derniers et le succès des Français.

Pie X est mort. Originaire d’Italie, il est élu pape le 4 août 1903 et couronné le 9 août de la même année.

(Chronique Angevine de la Croix 25 JO 24)

Le premier convoi de 150 blessés est arrivé vendredi 21 août pour être soigné dans la ville d’Angers. Aucun blessé grave n’est à déplorer. La gare est alors transformée en infirmerie pour quelques temps. Les blessés sont transférés des wagons dans une salle où l’identité de chacun est vérifiée et notée. De là, des voitures et des camions les transportent vers les différentes ambulances de la ville. Une foule s’est amassée devant la gare et « quand la première voiture passa, ce fut une explosion d’enthousiasme : vive la France ! vive l’armée ! ».

Le Conseiller de l’Ouest réalise un encart sur les « Ateliers de guerre » mis au point par la municipalité d’Angers. Devant la mobilisation générale du samedi 1er août 1914, les regards se sont tournés, avant tout, vers les hommes mobilisés. « Mais, à cette heure-là, nous n’avons pas pensé à nous … à toutes les femmes ». Les hommes, partis au combat, laissent alors leurs femmes et enfants sans ressource. Dans ce cadre, les « Ateliers de guerre » se sont ouverts le 6 août 1914 rue Prébaudelle à Angers dans les locaux de l’École primaire supérieure. Les ateliers sont confiés à Mlle Neau, directrice de l’école et accueillent les femmes de soldats. Celles-ci sont réparties en six ateliers de travail : atelier de raccommodage, atelier de charpie et pansements, atelier d’objets divers pour service sanitaire, deux autres ateliers d’objets divers et enfin une garderie d’enfants. La municipalité verse un salaire aux ouvrières pour le travail effectué car elle « a le grand souci d’assurer le minimum indispensable aux femmes et aux enfants ». Un appel « à la générosité » est lancé auprès de la population locale pour que les Ateliers récupèrent toutes sortes d’objets à retravailler (draps, vêtements, morceaux d’étoffes, pansements, etc). Signé « une passante ».